, Au Casino de Paris, la folle énergie des Tambours du Japon

Plus de 2 millions de spectateurs dans pas loin de trente pays ont déjà assisté aux spectacles de Yamato, depuis sa création en 1993, à Asuka, dans la province de Nara, capitale historique du Japon. Ode au rythme, ballet de corps-musiciens, la troupe de tambourinaires japonais ravit de manière unanime. On y vient en famille. Les enfants sont fascinés, s’étonnent et s’amusent en sentant sous eux sol et fauteuils vibrer.

Actuellement en tournée européenne, l’ensemble Yamato, dédié au tambour traditionnel taïko, formé autour de son créateur Masa Ogawa, fait escale pour la première fois à Paris. Il y présente son nouveau spectacle Shin-On (le battement du coeur), découpé en huit tableaux. Il y est question de jeunesse, de force de vie, de brise fraîche, de feu ardent et de tonnerre.

Le son du taïko, qui existe en différentes tailles (le plus grand, trônant à plusieurs reprises au centre de la scène, fait 1,70 m de diamètre et pèse 500 kg), se pose sur le sol ou est porté à l’épaule, est « aussi fondamental que notre battement de coeur », déclare le fondateur et directeur artistique de Yamato, un nom faisant référence à la Cour fondée au VIe siècle, sur le territoire de l’actuelle province de Nara.

Autrefois, le taïko avait un rôle de premier plan dans maints circonstances et rituels. Il se montrait indispensable pour éloigner les insectes ou intimider les troupes sur le champ de bataille, pour honorer les dieux de la pluie ou animer les fêtes villageoises. Il reste toujours profondément respecté, assure Masa Ogawa, et possède encore une dimension sacrée.

Quiconque a vu d’autres ensembles de tambours japonais, tels que Kodo ou Ondekoza, fascinants de lyrisme, de concentration et d’inquiétude, risque une déception à cause du parti pris d’alterner ici des moments d’intense puissance visuelle et d’autres plus légers, où les musiciens divertissent le spectateur avec des pitreries…

Comme ce moment où les filles malmènent le shamisen, le luth traditionnel à trois cordes, joué avec un plectre, comme elles le feraient d’une guitare rock, avec cheveux en bataille et corps agité de soubresauts. Ces fautes de goût altèrent l’émotion, la beauté du geste, la folle énergie de ces cinq garçons et cinq filles qui dansent, crient, volent comme des oiseaux en frappant leurs peaux.

Yamato, « Les Tambours du Japon ». Casino de Paris, 16, rue de Clichy, Paris-9e. Mo Trinité. Tél. : 0892-392-192. Jusqu’au 3 février, 20 heures (relâche le lundi, 19 heures le dimanche, séance supplémentaire à 16 heures le samedi). De 39,50 € à 61,50 €.

Patrick Labesse

Lemonde.fr

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