Akira Kurosawa (1910-1998) est un réalisateur de cinéma japonais. Il est né à Tokyo en 1910, et est un descendant d’une famille de samouraï. Intéressé par la peinture dès son plus jeune âge, il finit par entrer à l’académie des beaux arts de Tokyo. A l’âge de 26 ans, il se tourne vers le cinéma et devient scénariste et assistant metteur en scène.

En 1943, en plein milieu de la seconde guerre mondiale, il met en scène son tout premier film intitulé La légende du grand judo (Suta Sanshiro, 1943) qui est voué aux arts martiaux dont il tournera une suite deux ans plus tard, la Nouvelle Légende du Grand Judo (Sanshiro Sugatta II, Zoku Suta Sanshiro 1945). Entre ces deux films, c’est-à-dire en 1944, il produit Ichiban utsukushiku, en français, le plus beau, qui est un mélodrame réaliste de propagande. En 1945, il met en scène les Hommes qui marchent sur la queue du tigre (tora no o fuma otokotachi, 1945). Il réussit ensuite à s’imposer avec deux films humanistes, Je ne regrette rien de ma jeunesse en 1946 (waga seishun nichiyobi) et Un merveilleux dimanche en 1947 (Subarashiki nichiyobi). L’année suivante, il sort L’Ange Ivre (Yoidore tenshi, 1948) avec Toshiro Mifune (1920-1997) qui est à ses débuts un acteur puis devient par la suite producteur réalisateur sous l’influence d’Akira Kurosawa. Il fait partie des premiers acteurs japonais à avoir conquis le public occidental. Dans sa lancée, il dévoile au public le Duel silencieux (Shizukanaru ketto) et Chien Enragé (Noraini) dans la même année, 1949. En 1950, il sort aussi deux films, Scandale (Shubun) et Rashomon.

Ce dernier se voit gratifié d’un succès international, vu le haut niveau de la réalisation qui frôle la perfection, l’énorme travail d’esthétisme et la parfaite maîtrise des mouvements de caméra et de cadrage. A cela s’ajoute le jeu théâtral des acteurs qui fait que le film est un chef-d’oeuvre. De plus, comme le film aborde des thèmes complexes comme le mal et la rédemption possible, le fait qu’il soit primé par le Lion d’or au festival de Venise prouve que c’est un pari gagné haut la main. C’est la première fois qu’un film japonais obtient une reconnaissance internationale.

akira kurosawa
De cette consécration, Akira Kurosawa est libre d’aborder les thèmes qu’il désire et s’attaque à la réalisation du film intitulé l’Idiot en 1951 (Hakuci) d’après l’oeuvre de Dostoïevski et Vivre (Ikiru) en 1952 qui est un mélodrame sur la vieillesse. Il patientera ensuite deux ans pour préparer le film Sept Samouraï (Sichinin no samurai, 1954) qui devient un succès mondial et recevra un écho de la part des meilleures critiques du monde, tout en étant apprécié par les cinéphiles du monde entier. Bien que le film mette en avant les us et coutumes orientaux, l’intensité dramatique et la sensibilité typiquement japonaise ont un réel impact sur le public occidental.

Après l’adaptation de l’ouvre de Dostoïevski, Kurosawa réalise des pièces de théâtre et de romans d’auteurs occidentaux comme Maxime Gorki pour le film les Bas-fonds (Donzoko, 1957), Ed Mc Bain pour Entre le ciel et l’enfer (tengoku to jogoku, 1963), Shakespeare pour le Château de l’araignée (Kumonoso-Jo, 1957). La Forteresse cachée (kakushi yoride no san akunin, 1958), les salauds dorment en paix (warui yatsu yoku nemuru, 1960), Yojimbo (1961), Sanjuro 1962, et Barberousse 1965 figurent parmi la longue liste de ces oeuvres cinématographiques.

Le premier film en couleur de Kurosawa Akira date de 1970 et s’intitule Dodes’Caden. C’est une adaptation de nouvelles de Shugoro Yamamoto qui évoque la noirceur de la vie de banlieue de Tokyo où l’on retrouve une nette influence du néoréalisme italien, du roman russe et des arts graphiques japonais. L’oeuvre est incomprise par le public à sa sortie qui plus est, coïncide avec une période sombre de la vie du réalisateur, si bien qu’il tente de mettre fin à sa vie peu après le lancement du film. De nos jours, Dodes’Caden est considéré comme l’un des meilleurs films du réalisateur mais aussi une oeuvre-clé de l’histoire du cinéma. Essayant de se relever de ce qu’il considérait comme un échec, il réalise en 1975, Dersou Ouzala (Dersu Usala) qui est primé par l’oscar du meilleur film étranger aux USA.
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En 1980, il sort Kagemusha qui reçoit la palme d’or au festival de Cannes. Il se lance ensuite dans la production américaine avec Dreams en 1990 (konna yume o mita) et Rhapsodie en 1991. En 1993, il signe son dernier film au japon Madadayo.

Article écrit par Toli
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