Ce retour se fera par étape mais selon le gouvernement, une partie des réfugiés de Fukushima va pouvoir retourner chez elle et ce, dès le 1er avril. Les premiers à rentrer seront des habitants, trois cents au total, de Tamura, ville voisine de la centrale. 

La commune de Takine qui fait partie de la ville de Tamura, préfecture de Fukushima (© Brian Adler)
La commune de Takine qui fait partie de la ville de Tamura, préfecture de Fukushima (© Brian Adler)

Ils sont pour le moment plus de 100 000 Japonais réfugiés, loin de leur foyer à la suite de la catastrophe nucléaire de Fukushima. Trois cents d’entre eux vont pouvoir rentrer, malgré les avertissements de Greenpeace, présent sur les lieux en octobre dernier, et qui donnait l’alerte sur le taux de radioactivité élevé dans le quartier de Miyakoji, celui qui doit justement être réouvert.  Selon un expert français, ces zones en partie décontaminées, comme Tamura, sont habitables. Cependant, la nature reste toujours gorgée de radioactivité et les habitants doivent à tout prix connaître les risques et les choses à faire pour les limiter.

Ces travaux de décontamination, devant initialement être finis en mars, ont été prolongés de trois ans mais Shinzo Abe et son gouvernement veulent remettre en marche l’industrie nucléaire et poussent les réfugiés à rentrer chez eux. Peut-être veulent-ils donner l’impression d’un accident déjà lointain et en passe d’être résolu?

Pourtant, beaucoup de réfugiés ne savent pas s’il s’agit d’une opportunité ou non de retourner dans leur ancienne maison. En effet, ils sont inquiets pour leur santé en raison du niveau de radiation élevé. Les plus sûres d’elles sont les personnes de plus de soixante-dix ans, prêtes à rentrer chez elles. Qu’ils le veuillent ou non, dans les deux prochaines années, ils seront jusqu’à 30 000 personnes autorisées regagner leur foyer.

Marine Simon – sources : 20 minutes, RFI

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4 Commentaires

  1. Les personnes âgées se foutent de la radio-activité. D’abord parce que le déracinement est insupportable pour ces gens qui ont passé toute leur vie dans cette région et ensuite parce qu’elles sont proches de leur fin. Alors mourir d’un éventuel cancer ne les effraient pas. Mais il me semble criminel de laisser les plus jeunes retourner dans ces territoires contaminés.
    Encore une fois c’est l’économie qui mène les politiciens et non l’inverse. Abe est le lèche-bottes des sociétés comme Tepco et c’est un criminel.

  2. « Encore une fois c’est l’économie qui mène les politiciens et non l’inverse. Abe est le lèche-bottes des sociétés comme Tepco et c’est un criminel. »
    Ce qui est criminel c’est la collusion de hauts fonctionnaires, des politiciens et des entreprises privées. La situation de Fukushima est le résultat de tout cela et pire cela continue en faisant payer les japonais par leurs impôts la gabegie de l’Etat et de Tepco. Abe n’est pas le lèche botte de Tepco, il dépense de l’argent qui n’est pas le sien pour maintenir un système qui l’avantage en se faisant passer pour un héros de l’économie japonaise ( abenomics). Tepco aurait dû disparaitre et être vendu pour rembourser ses dégâts, le nettoyage de Fukushima devrait résulter d’un appel d’offre international qui permettrait un travail plus efficace et plus transparent.
    Au lieu de cela, c’est la population japonaise qui reçoit une double peine en finançant l’entreprise qui l’a fait souffrir.
    Ce n’est pas du libéralisme, c’est le capitalisme de copinage qui alimente des entreprises privées par l’argent des contribuables avec le concours des hauts fonctionnaires et des politiciens élus démocratiquement.

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