Et même si je me perds… est un voyage dans l’inconscient de Michiru Suzuki, une jeune tren­te­naire de Tôkyô. Au fil de ses ren­contres ima­gi­nai­res avec ses parents, la sœur qu’elle n’a pas eue, son ex petit ami, etc., se des­si­nent son mal être, ses regrets et ses espoirs. En péné­trant dans le cer­veau de cette femme déso­rien­tée, Shiro Maeda explore le malaise de toute une géné­ra­tion de Japonais qui peinent à trou­ver leurs repè­res dans les gran­des villes.

(© MCJP)
(© MCJP)

Éloge de l’hésitation

Dans cette pièce par­ti­cu­liè­re­ment remar­quée au Festival Tokyo en 2010, Maeda prend une fois de plus pour héros des gens ordi­nai­res sur les­quels il pose un regard plein de ten­dresse. Cet auteur, met­teur en scène et roman­cier, qui a reçu le pres­ti­gieux prix Kunio Kishida en 2008 et le prix Yukio Mishima en 2009, affec­tionne les situa­tions sur­réa­lis­tes et les scènes à l’humour décalé. Avec pour tout décor quel­ques chai­ses et un lit, il réus­sit à nous plon­ger dans un uni­vers étrangement onirique, reflet de son ima­gi­na­tion sans bornes. Invité avec Suteru Tabi au Kunstenfestivaldesarts de Bruxelles et au Festival d’Automne à Paris, il revient à la MCJP avec cette pièce où l’on décou­vre qu’il est par­fois bon de se perdre.

A propos de la pièce – Shiro Maeda

Quand j’écrivais « Et même si je me perds… », j’étais dans l’embarras. J’étais en effet devenu trop habile dans l’écriture de pièces de théâtre. A l’époque où cette tâche m’était encore pénible, je parvenais à écrire si je ne pensais plus à rien, comme si j’avais perdu mon chemin. Mais lorsqu’on commence à bien écrire, cela n’est plus possible. Quand on déménage dans un nouveau quartier, une fois qu’il nous est devenu familier, ne finit-on pas par toujours emprunter le même chemin ? Ne plus se perdre fait gagner du temps. Mais cela m’est désagréable, c’est comme si des choses se rétrécissaient. Des choses dont on avait la certitude, à propos de soi, de son passé, etc…Ces choses, peut-être qu’on ne les connait pas autant qu’on le croit, qu’elles sont plus vagues, incertaines. Voilà, c’est une pièce comme ça que j’ai écrite.

Shiro Maeda

Shiro Maeda s’est souvent fait remarquer pour son style « datsuryoku-kei » (décontracté) et humoristique, alors qu’il est plutôt un auteur que l’on pourrait qualifier de stoïque. C’est une sorte d’ascète qui,  à travers le théâtre et le roman, s’interroge sur la signification de « vivre » et de « mourir ».

Plus d’informations :

  • Date et horaire : vendredi 21 et samedi 22 novembre à 20h
  • Lieu : Maison de la culture du Japon à Paris,101 bis quai Branly, 75015 Paris
  • Tarifs : 15 € / Réduit 13 € / Adhérent MCJP 11 €
  • Renseignements : 01.44.37.95.95

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