Cette année encore, le Japon va participer aux exercices Malabar, avec ses partenaires américains et indiens. Les dates et le lieu exacts n’ont pas encore été communiqués, mais il a été rapporté qu’ils devraient se dérouler au Nord de la mer des Philippines, près de la mer de Chine.

Navires de guerres de l'Inde, de l'Australie, du Japon, de Singapour et des États-Unis, dans le Golfe du Bengale pendant les exercices Malabar, en 2007 (© US navy)
Navires de guerres de l’Inde, de l’Australie, du Japon, de Singapour et des États-Unis, dans le Golfe du Bengale pendant les exercices Malabar, en 2007 (© US navy)

Débuté en 1992, cet exercice annuel était à l’origine bilatéral, entre les marines américaines et indiennes, avec la participation occasionnelle d’invités, comme par exemple Singapour ou l’Australie. Le Japon a été invité en 2007, 2009 et 2014, mais c’est en 2015, sous l’insistance de Washington, qu’il est devenu un membre permanent de ces manœuvres navales, renforçant ainsi la coopération toujours plus importante entre New Delhi et Tokyo.

L’Amiral Harry Harris, chef de l’US Pacific Command et d’origine japonaise, a déclaré que la présence du Japon allait augmenter la complexité de l’exercice, et permettre à l’Inde et aux Etats- Unis de travailler en profondeur avec les forces maritimes de l’archipel. En effet, ces exercices sont un moyens d’évaluer les capacités de chacune des marines et d’améliorer leur interopérabilité.

Maintenir l’équilibre entre les forces régionales

En revanche Pékin, qui fait valoir ses revendications dans la région en construisant des pistes d’atterrissage et des ports sur plusieurs îles, voit dans ces exercices une démonstration de force à son égard. En 2007 déjà, la Chine avait vivement réagi à la participation de Singapour, de l’Australie et surtout du Japon. En décembre dernier, le gouvernement chinois a déclaré, par la voix de Hong Lei, porte-parole du ministère des affaires étrangères, que « les pays concernés ne devraient pas provoquer la confrontation et créer des tensions dans la région », ajoutons qu’il espérait que cette coopération « contribuera à la paix, la sécurité et la stabilité de la région, et qu’aucun mal ne doit être fait pour les intérêts des pays tiers ».

Que ce soit le Japon, la Chine, l’Inde ou les États-Unis, ces pays ont un intérêt direct à faire en sorte que la région reste stable et prospère. En effet, 5 300 milliards de dollars d’échanges transitent à travers la mer de Chine méridionale chaque année.

Valentin Maricourt – sources : The Wall Street Journal, Council on Foreign Relations

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