Du Centre Pompidou au Petit Trianon et au Jeu de paume, ils s’intéressent de près à la vie culturelle française.

Si les Américains sont encore, et de loin, les mécènes les plus généreux, ils ne sont plus les seuls. Les Japonais montent en puissance. En février dernier, quarante hommes d’affaires et grands collectionneurs dont Issey Miyake ont créé une association de soutien au Centre Pompidou. « Grâce à eux, nous allons pouvoir monter une ­grande exposition sur l’architecture japonaise en 2010, se féli­cite Alexandre Colliex, délégué aux partenariats et au développement international du Centre Pompidou. Ils nous ouvrent les portes à Tokyo, nous donnent l’accès aux archives. Sans eux, ce serait impossible. »

Les Japonais sont aussi présents à la Maison européenne de la photo grâce au soutien d’Epson (fabricant d’imprimantes) et au Jeu de paume, via le spécialiste des appareils photos, Olympus. L’art lyrique les intéresse aussi. En juillet dernier, la tournée de l’Opéra de Paris à Tokyo et à Kobé a été financée à hauteur de 2,5 millions d’euros par deux grands groupes nippons : Kanzai TV et le géant de l’assurance, Daiwa Securities Group.

Les Sud-Américains, grands amateurs d’art contemporain, pointent aussi leur nez. Cet été, le Centre Pompidou a reçu la visite de son nouveau club de mécènes mexicains, argentins et brésiliens. Jeunes, francophiles et grands collectionneurs, ils sont les principaux clients de la foire de Miami qui a lieu en décembre.

Courtiser les nouveaux riches

Plus près de nous, les horlogers suisses sont aussi très actifs. Breguet (groupe Swatch) a financé la restauration du Petit Trianon à Versailles. Passionné d’art et de photos, Jérôme Lambert, le jeune PDG de Jaeger­LeCoultre, prend beaucoup d’importance au Jeu de paume. « Cette année, ses dons ont grimpé de 80 000 à 230 000 euros, souligne fièrement la direction du musée. Il nous a aussi aidés à hauteur de 130 000 euros pour l’exposition de Richard Avedon. »

De son côté, Vacheron Constantin est mécène de l’Opéra de Paris. Quant à l’ancien propriétaire de Corum, Séverin Wundermann, il a légué sa collection de dessins de ­Cocteau au musée de Menton. À Versailles, on note aussi la ­présence du banquier italo­helvétique Edgard de Piccioto, ainsi que celles de quelques Coréens. Désormais, pour l’Opéra comme pour les grands musées, l’objectif est de courtiser les nouveaux riches russes, chinois, indiens et arabes. Mais c’est sans beaucoup d’espoir. « Ces mécènes ont déjà beaucoup de choses à réaliser chez eux », fait remarquer Jean-Jacques ­Aillagon, le président du château de Versailles.
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