L’une des principales figures d’un groupuscule japonais d’extrême-gauche des années 70 est morte samedi de maladie après avoir passé près de 40 ans en prison pour avoir tué sauvagement 14 de ses camarades soupçonnés de trahison, rapporte dimanche la presse japonaise.

Hiroko Nagata, 65 ans, en prison depuis son arrestation en 1972, avait été condamnée à la pendaison en 1982, mais la sentence n’a jamais été exécutée. Elle est morte samedi de maladie, selon Jiji Press et d’autres médias japonais, qui citent le ministère de la Justice.

Lors de son arrestation en 1972, elle était l’une des dirigeantes du groupuscule Armée rouge unie, né du mouvement d’extrême-gauche qui florissait dans les universités japonaises dans les années 70.

Ce groupuscule, qui n’a jamais compté que quelques dizaines de membres, est resté dans les annales du Japon pour son extrême brutalité.

En août 1971, Hiroko Nagata a conspiré avec deux autres membres du groupe pour tuer deux militants qui voulaient quitter le mouvement.

Le groupe s’était ensuite réfugié dans les montagnes du centre du Japon, pour s’entraîner à la révolution. Mais ces quelques semaines ont été le théâtre d’une purge sauvage, menée par Hiroko Nagata et le chef du groupuscule, qui estimaient que plusieurs de leurs comparses n’étaient pas suffisamment révolutionnaires.

Ils ont soumis une douzaine de membres à des séances d’auto-critique et décidé ensuite de les éliminer, en les torturant avant de les tuer.

Hiriko Nagata et son complice attachaient notamment leurs victimes à des arbres par des températures négatives et les laissaient mourir de froid.

Après l’arrestation de la jeune femme, des membres encore en liberté de l’Armée rouge unie avaient pris en otage l’habitante d’un refuge situé dans la montagne .

Cette prise d’otage avait été suivie en direct par tout le pays pendant dix jours, jusqu’à ce que la police lance l’assaut. L’otage et les membres du groupe étaient sortis vivants mais deux policiers et un civil avaient été tués.

Lors de son premier procès en 1973, Hiriko Nagata avait peu à peu admis ses crimes et plaidé qu’elle aussi « ressentait des sentiments humains », rappelle dimanche le journal Mainichi Shimbun.

Elle a été condamnée à mort en 1982, mais les condamnés qui prétendent avoir agi par conviction idéologique sont rarement exécutés.

Hiroko Nagata était malade depuis plusieurs années et souffrait d’une maladie au cerveau et de problèmes respiratoires, selon Jiji Press.

[(©AFP / 06 février 2011 09h46)->http://www.romandie.com/infos/news2/110206084621.mmfoev35.asp]

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