Jeudi 7 août s’est déroulé à Nara le rituel d’Ominugui marquant le début de l’automne selon le calendrier lunaire.

Le grand Bouddha, Daibutsu, du Tôdaiji (© Mafue)
Le grand Bouddha, Daibutsu, du Tôdaiji (© Mafue)

Ce rituel consiste au nettoyage du grand Bouddha du temple Tôdaiji de Nara. Ce Bouddha en position assise mesure environ 15 mètres de haut et est classé trésor national.

Avant le nettoyage, près de 160 moines et laïcs liés au temple se sont purifiés en se baignant dans le complexe du temple Nigatsu-dô.

À 7 heure, vêtus de blanc, ils ont commencé le rituel par une cérémonie visant à faire sortir l’esprit du Bouddha hors de la statue.

À la suite de cela, chaque partie du monument a été nettoyée à l’aide d’un plumeau. Une fois que la statue a retrouvé son noir brillant, les moines ont effectué un nouveau rite afin que l’esprit de Bouddha la réintègre.

Lors du nettoyage, une fillette a déclaré impressionnée : « le Bouddha a l’air si grand avec des personnes sur lui. Je voudrais avoir une de ces gondoles et essayer moi-même » en parlant des paniers en bambou utilisés par les moines pour atteindre les parties hautes.

Malgré le fait qu’Ominugui annonce le début de l’automne du calendrier lunaire, les températures affichaient déjà 30°C à 9 heure compliquant ainsi la tâche des personnes s’affairant autour de la statue.

Le reste du pays est également touché par une grande vague de chaleur.

Pierre-Etienne De Lazzer – sources : The Japan News, Mainichi

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9 Commentaires

  1. Une toute petite précision de forme : il vaut mieux écrire « ominugu.i », en séparant bien le u et le i finaux par un point afin d’éviter toute erreur de prononciation. Merci pour cet article !

    • Bonjour Gabriel,
      En plus d’être très peu utilisé, ce signe diacritique n’est pas du tout justifié ici. Il n’y a pas d’autre prononciation possible de « gui » (goui). Rappelons que ce point sert à indiquer une modification de son ou à différencier des homonymes. Voici un exemple : « 原gen因in » peut s’écrire « gen.in » pour distinguer ce terme de « 下ge人nin » (qui s’écrirait quant à lui « genin »).
      Par ailleurs, avouez que Ominugu.i n’est pas très esthétique… 😉

      • Bonjour Jean-François,

        Votre remarque veut ignorer que les lecteurs de ce site ne sont pas tous japonophones et que leur connaissance de la prononciation nippone est parfois inexistante. En plus d’être strictement conforme aux règles de bonne transcription, ce petit coup de pouce ne leur fera que du bien. Mais si vous tenez à me faire avouer quelque chose, je dirai qu’à mon sens esthétique et linguistique se moquent bien l’une de l’autre.

        • Pour les non japanophones, il conviendrait alors d’écrire « ominougoui », n’est-ce pas ? Mais comme je vous l’ai expliqué, le point séparateur n’a aucun sens ici.

          • Je ne chercherai pas à savoir d’où viennent votre erreur et votre entêtement, mais votre graphie « ominougoui » est doublement fautive : d’abord parce qu’elle néglige la séparation impérative entre deux syllabes dont la seconde est sans consonne, ce qui permet justement d’éviter les confusions de lecture chez les non-japonophones et, ensuite, parce qu’elle imagine la graphie « ou » pour transcrire le son « う ». Et je crois, cher Jean-François, qu’après huit années d’études japonaises, dont deux en université nippone et trois en doctorat, avoir suffisamment reçu d’explications sur le sujet. Maintenant, libre à vous de croire qu’ « il conviendrait mieux d’écrire « ominougoui » » plutôt qu’ « ominugu.i ». Si Internet vous laisse libre d’ériger en vérité vos propres règles, permettez-moi tout de même de ne pas y souscrire.

          • Je vous remercie d’avance de m’expliquer comment un non japanophone pourra prononcer correctement « Ominugui » avec votre graphie ? Je ne vous apprends rien : les deux « u » se prononcent « ou » dans ce mot. Pour qu’un francophone prononce ce mot correctement, il conviendrait alors d’écrire « ominougoui ». Mais cela compliquerait les choses, d’où l’écriture universelle : Ominugui. Une analyse de corpus serait intéressante à ce sujet.

            En outre, avec votre point séparateur, les lecteurs risquent d’être amenés à faire une pause entre la première partie du mot et le i final.

            Enfin, ce terme est composé de deux parties : (o)mi (« le corps ») et nugui, du verbe nugû (« essuyer »). Là encore, votre point séparateur n’est pas judicieux.

            PS : Félicitations pour votre parcours.

  2. Bonjour,
    L’influence du bouddhisme au Japon est assez récente, si on la compare au Tibet ou à la Chine.
    Étonnant qu’au Japon les cérémonies se font habiller de blanc, cette couleur en Asie étant réservée au deuil.

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