Le Ministre de la Défense Itsunori Onodera a lancé un avertissement à la Chine après qu’un des navires de guerre chinois ait visé un bateau japonais de défense maritime avec un radar de conduite de tir, à environ 100 kilomètres des îles Senkaku, le 30 janvier. Un incident similaire avait eu lieu le 19 janvier, visant cette fois-ci un hélicoptère.

Itsunori Onodera
Le Ministre de la Défense, Itsunori Onodera (© US Marines)


Les actions de la Chine « sont une violation de la Charte des Nations Unies et nous allons examiner la façon dont le Japon doit répondre à une telle action », a déclaré Onodera à une session du comité de budget de la chambre basse. Cette déclaration a été faîte en réponse à la question du secrétaire du parti libéral démocrate, Shigeru Ishiba, qui a dit que certains experts affirmaient que les lois internationales devraient permettre au Japon de riposter contre une telle provocation et a demandé quelles lois devaient être appliquées dans de telles circonstances. « Nous avons la législation pour définir la réponse de notre nation en cas d’attaque militaire étrangère. Mais nous avons besoin d’un Conseil de sécurité national (semblable à celui des États-Unis) pour analyser quand une telle menace va au-delà de la couverture de cette législation », a dit le Premier Ministre Shinzo Abe. « Nous poussons fortement la Chine à restreindre ses actions et  à empêcher la répétition de faits similaires ».

Depuis l’intrusion de six bateaux de surveillance dans les eaux territoriales japonaises le 14 septembre 2012, de plus en plus de navires chinois sont apparus dans ces zones. Au moment de cet incident, le navire japonais se trouvait à 3 kilomètres des bateaux chinois. Selon une source, « si le navire de guerre chinois avait tiré, le navire japonais de défense militaire n’aurait pas pu l’éviter ». Le gouvernement japonais a donc décidé de rendre public cet incident afin de montrer les actions provocatrices de la Chine au reste du monde. Le but est aussi de prouver que les navires de défense japonais sont au courant des mouvements des navires chinois dans les eaux avoisinant les Senkaku.

La Chine est en train d’examiner la plainte du Japon afin de vérifier les faits. Toutefois, la porte-parole du ministre chinois des Affaires étrangères, Hua Chunying, a déclaré que « le problème actuel n’est pas la Chine faisant une démonstration de force, mais le Japon qui continue d’envoyer navires et avions dans les eaux et l’espace aérien des îles Diaoyu (ou îles Senkaku) pour effectuer des activités illégales, enfreignant la souveraineté de la Chine sur son territoire ». Craignant un jeu du chat et de la souris entre leurs forces militaires qui pourraient amener à un affrontement, une rencontre se fera entre Shinzo Abe et le leader chinois, Xi Jinping, afin d’apaiser les tensions.

Claire Bouyssou – sources : The Japan Times, The Daily Yomiuri, Asahi Shimbun

Tous les jours recevez l'édition gratuite de l'actualité japonaise par e-mail!

L'essentiel de l'actualité japonaise quotidienne dans votre boîte e-mail. L'édition gratuite vous offre un extrait de la revue de presse payante.

Synthétisée grâce au travail de la rédaction de Japon infos, 100% indépendant, garantie sans fakenews, gagner du temps et ne cherchez plus ailleurs!

Toutes les infos de la journée sur l'Archipel seront dans votre boîte-aux-lettres, devenez le premier sur les news du Japon!

Nous gardons vos données privées et ne les partageons qu’avec les tierces parties qui rendent ce service possible. Lire notre politique de confidentialité pour plus d’informations.

Article précédentFin de l’alerte au tsunami
Article suivantKeigo : le langage de respect ou l’enfer japonais

7 Commentaires

  1. Sachant que la conférence de Potsdam(août 1945) a ordonné le Japon qui doit abandonner les territoires occupés, selon la déclaration, le territoire de l’Empire du Japon est limité aux quatre îles principales et aux quelques petites îles limitrophes et les gains territoriaux antérieurs à 1937, par conséquence, l’archipel Ryukyu (Okinawa en Japonais) ne fait même pas partie de territoire japonais, tandis que les îles Diaoyutai/Senkaku sont plus sud que l’archipel Ryukyu, il est hors de question de territoire japonais, d’ailleurs, le Japon doit abandonner l’archipel Ryukyu (Okinawa en Japonais) selon la conférence de Potsdam.
    le Japon a déjà abandonné l’archipel Ryukyu (Okinawa en Japonais)sans condition en 1945, mais il l’a illégalement recolonisé en 1972.
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Conf%C3%A9rence_du_Caire_de_1943
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Conf%C3%A9rence_de_Potsdam
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Royaume_de_Ry%C5%ABky%C5%AB

    • Le problème est que les informations ne sont pas toujours très claires et même contradictoires. La conférence du Caire indique que « le Japon doit être dépossédé des îles du Pacifique occupées à partir de 1914 », or les Senkaku ont été annexés en 1895 suite à la guerre sino-japonaise et les Ryûkyû en 1879. Ce qui pose problème c’est que la Chine affirme que l’Empire japonais s’en était emparé illégalement suite au conflit et souhaite donc les récupérer (même si c’est davantage pour des raisons économiques et stratégiques que historiques). Pour les Ryûkyû, royaume ayant fait allégeance à la Chine et au Japon (situation déjà compliquée), l’archipel a été annexé en 1879 par le clan Satsuma. Pour l’après guerre, les iles japonaises situées sous le 30e parallèle (Ryûkyû, Amami-Ôshima (rendus dès 1952) et Senkaku) passent sous la responsabilité directe et unique des forces armées américaines et le 15 mai 1972 l’archipel est rétrocédé à Tôkyô par les États-Unis. Donc je ne vois pas pourquoi vous parlez de colonisation illégale. Pour les Senkaku, il me semble que la déclaration de rétrocession ne les mentionne pas explicitement (peut être considérés comme partie intégrante des Ryûkyû) ce qui pose encore un autre problème dans cette affaire déjà complexe. Enfin vous dites: « le territoire de l’Empire du Japon est limité aux quatre îles principales et aux quelques petites îles limitrophes » en vous référant à la conférence de Postdam mais comment définir les îles limitrophes? Avec une certaine distance? Dans ce cas le Japon devrait également perdre l’archipel d’Ogasawara et même d’Izu (ce dernier pourtant intégré de longue date au Japon, certaines iles depuis l’époque d’Edo) mais il pourrait également récupérer les territoires du nord occupés par la Russie de façon illégale d’après le Japon. Pour conclure, je dirais simplement que l’histoire n’intéresse pas vraiment les différents protagonistes qui l’utilise simplement pour justifier la possession ou la revendication de territoires importants tant sur le plan stratégique qu’économique.

  2. nan, revoir ce lien sur la conférence de Potsdam,bien indiqué que le Japon doit abandonner les teritoire occupé avant 1937.
    si comme vous dites seulement abandonner les territoire après 1914, si c’est vrai, le Japon peut garder Taiwan et lioning de Chine occupé en 1895.
    l’armée des USA a occupé les Ryûkyû sous le mandat de l’ONU, les USA doivent consulter l’ONU avant les abandonner, hors de question de les passer au Japon direcvtement.
    les îles limitrophes du Japon sont des iles gouvernés par le Japon avant 1879, après cette date, tous les territoires occupés par le Japon sont illégaux

  3. ps. conférence du Caire:
    Tous les territoires chinois occupés par le Japon doivent être restitués à la Chine
    îles Diaoyutai/Senkaku, étaient territoire chinois avant 1895, selon cette conférence, doit restituer à la Chine.
    les Ryûkyû ne sont pas de territoire chinois, mais selon la conférence de Potsdam, le Japon doit abandonner les territoires annexés avant 1937. donc, les Ryûkyû doivent être un pays indepandant aujourd’hui

    • Le japon n y participait pas… Alors… Et puis on s en fout… L essentiel c est de contrer la Chine… Sinon on va finir comme le tibet…

  4. deux remarques sur ce débat :

    – C’est un peu comme si nous les Français réclamerions le retour des îles anglo-normande (jersey, Guernesey,Shark) sous notre souveraineté sous prétexte de proximité territoriale….. ridicule 90% des habitants étant britanniques cela légitime l’appartenance de ces îles au Royaume uni

    – Les mieux placés pour déterminer à quel pays ces territoires appartiennent ce sont les autochtones

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.