Comme l’Europe, le Japon tente de mettre en place son propre dispositif d’échange des droits d’émission de gaz à effet de serre. Un système souple et qui respecte la liberté d’entreprise, se félicite le quotidien conservateur Sankei Shimbun.
Le nombre d’entreprises ayant accepté de participer au système japonais d’échange des droits d’émissions de gaz à effet de serre, qui vient d’être mis à l’essai dans le cadre de la lutte contre le changement climatique, s’élève à 501. Faut-il se féliciter de ce chiffre ou, au contraire, le juger insuffisant ? Beaucoup d’entreprises restent encore indécises, mais on peut espérer qu’à travers cette expérience un système original, adapté au contexte japonais, verra le jour. La liste des participants comprend non seulement des entreprises travaillant dans le secteur de l’énergie, comme Tokyo Electric Power, ou dans celui de l’industrie lourde, mais aussi des supérettes de proximité, des compagnies aériennes et des universités. Le fait que l’éventail soit large doit, semble-t-il, être interprété comme un signe positif.

Ce système d’échange des droits d’émissions permet aux participants qui ont réduit leurs émissions de CO2 au-delà de leurs quotas de vendre une partie de leurs droits d’émission à d’autres, qui n’ont pas réussi à atteindre leurs propres quotas. Il se distingue par le fait que les entreprises y participent de leur propre initiative et qu’elles se fixent elles-mêmes leurs objectifs. Dans ce dispositif, les grands groupes qui aident des PME à réduire leurs émissions pourront également acquérir leurs excédents. Afin d’accélérer la réduction des émissions dans l’ensemble du pays, il est essentiel de venir en aide aux petites structures. L’échange des droits commencera véritablement au mois de février 2009.

Il ne faut cependant pas oublier que ce système n’est qu’un moyen complémentaire pour réduire les émissions de CO2. Même si la vente de droits d’émission a pour objectif déclaré de motiver les acteurs à réagir contre le réchauffement de la planète, il ne faut pas confondre moyens et objectifs car, à eux seuls, les échanges de droits ne suffiront pas à faire baisser les émissions.
L’Union européenne a été la première à imposer des quotas aux entreprises dans le cadre d’un système d’échange des droits d’émission, mais ce système est toujours en cours d’expérimentation. En outre, le dispositif européen n’est pas meilleur que celui du Japon. Nous devrions consacrer toute notre énergie à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, de façon à imposer notre dispositif comme norme internationale.

La 14e Conférence internationale sur les changements climatiques (COP14) à Poznan, en Pologne, a pris fin le 12 décembre sans qu’aucun résultat significatif n’ait été annoncé. La détérioration de la situation économique qui frappe le monde entier a eu pour effet de freiner les discussions. Or il est indispensable d’élaborer un nouveau plan de lutte contre le réchauffement, qui puisse prendre le relais du protocole de Kyoto à compter de 2013. La crise économique ne doit pas nous inciter à relâcher nos efforts. Nos discussions doivent au contraire permettre de mettre au point de nouvelles techniques de lutte contre le réchauffement. Ce qui aura pour effet de stimuler aussi la croissance économique mondiale.

Sankei Shimbun

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