Le gouvernement sud-coréen a fermement dénoncé lundi la revendication japonaise sur les îlots disputés de Dokdo, appelés « Takeshima » par les Japonais, menaçant de riposter à cette demande.

Lundi, le ministère japonais de l’Education a annoncé son intention de définir Dokdo comme faisant partie du territoire japonais dans les manuels pour les enseignants, ce qui pourrait influencer les manuels des écoles secondaires à publier à partir de 2012.

RAPPEL DE L’AMBASSADEUR

En réponse à cette décision, le ministère sud-coréen des Affaires étrangères a publié une déclaration lors d’une conférence de presse télévisée à l’échelon national, qualifiant d' »inacceptables et intolérables » les revendications de Tokyo sur la souveraineté des îlots de Dokdo dans ses livres scolaires.

Le porte-parole du ministère Moon Tae-young a affirmé que l’ambassadeur de Corée du Sud au Japon, Kwon Chul-hyun, serait temporairement rappelé.

« Le gouvernement sud-coréen ne peut en aucun cas tolérer cela et demande vigoureusement au gouvernement japonais de mettre fin à cette tentative », a déclaré M. Moon.

Aux dires du porte-parole, Dokdo appartient à la Corée du Sud, un argument défendu du point de vue historique, géographique et du droit international.

« Le gouvernement tient à réaffirmer qu’il répondrait de manière sérieuse à toute tentative d’atteinte à sa souveraineté sur Dokdo », a-t-il poursuivi.

CONTRE-MESURES

Le bureau présidentiel sud-coréen a annoncé un renforcement de la défense des îlots de Dokdo.

Le chef de la diplomatie sud-coréenne Yu Myung-hwan a convoqué l’ambassadeur du Japon en Corée du Sud, Toshinori Shigeie, faisant part de vifs regrets à l’égard des mesures japonaises durant une consultation de dix minutes à huis clos.

Selon les médias locaux, le gouvernement sud-coréen est déterminé à adopter une série de contre-mesures sérieuses, dont des mesures par voie diplomatique, académique et administrative, en vue de consolider le contrôle souverain sur Dokdo.

Le ministère du Territoire, du Transport et des Affaires maritimes a dévoilé un plan de débourser un milliard de wons, soit un million de dollars, pour établir un bureau chargé de gérer et soutenir l’administration et les recherches académiques sur les îlots d’ici à fin 2009.

« Le ministère du Territoire, du Transport et des Affaires maritimes procèdera à des recherches étendues sur l’écosystème, les ressources et l’environnement maritime dans les eaux autour de Dokdo », a révélé un responsable du ministère.

Les instituts académiques comptent pour leur part organiser une série de forums à Séoul, avec pour objectif d’attirer l’attention de la communauté internationale sur les biais historiques et territoriaux du Japon.

En outre, les manifestations anti-japonaises sont en cours de préparation au centre de Séoul et devant l’ambassade japonaise, selon les médias locaux.

« DECEPTION PROFONDE » DU PRESIDENT

Le président sud-coréen Lee Myung-bak a fait part de sa « déception profonde » à l’égard du geste japonais.

M. Lee, entré en fonction le 25 février dernier, est parvenu à un accord avec le Premier ministre japonais Yasuo Fukuda sur le développement d’un partenariat orienté vers le futur lors de sa visite au Japon en avril.

« Je suis obligé d’exprimer mes regrets et ma profonde déception quant à la décision du gouvernement japonais de définir Dokdo comme faisant partie de son territoire dans les manuels d’instruction. Le gouvernement sud-coréen doit traiter les revendications japonaises sur Dokdo de manière sérieuse et sévère », a souligné le président Lee.

Selon les analystes locaux, la décision japonaise a porté un coup sévère aux efforts de M. Lee pour un rapprochement avec le Japon.

Environ 40 députés du Grand parti national (GNP, au pouvoir) et du Parti démocratique (DP, opposition) ont effectué lundi une brève visite sur les îlots de Dokdo, du côté sud-coréen, engageant des efforts visant à contrer les tentatives territoriales du Japon.

Séoul et Tokyo revendiquent tous les deux leur souveraineté sur les îlots de Dokdo, situé à 89 km au sud-est de l’île sud-coréenne d’Uleung et à 160 km au nord-ouest de l’île japonaise d’Oki.

Séoul réclame que ces îlots soient listés comme une partie de son territoire depuis le 5e siècle, alors que Tokyo depuis le 17e siècle, comme l’a décrit sa littérature.

La Corée du Sud contrôle les îlots de Dokdo depuis les années 1950.

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