, Shinzo Abe devient le Premier ministre japonais
Shinzo Abe en juillet 2007 (© Gryffindor)

Shinzo Abe, président du Parti Libéral Démocrate, est devenu le 96ème Premier ministre japonais après 6 ans, remplaçant Yoshihiko Noda du parti Démocrate du Japon.

Shinzo Abe est né à Tôkyô en 1954. C’est le petit fils de l’ancien Premier ministre Nobusuke Kishi et fils de Shintaro Abe qui a été secrétaire Général du Parti Libéral et Ministre des Affaires étrangères.  Abe a fait de nombreux efforts pour résoudre la question des enlèvements de ressortissants japonais par la Corée du Sud. Il avait accompagné le premier ministre Junichiro Koizumi lors de sa première visite en Corée du Nord en 2002.

Il a ensuite, été nommé secrétaire général du Parti libéral démocrate (PLD), à 49 ans. En 2005, il est devenu pour la première fois membre du Cabinet. Il  a aussi occupé les fonctions de porte-parole du gouvernement.

En 2006, il s’est porté candidat pour la première fois à la tête du PLD. Victorieux, il est devenu le 90ème Premier ministre du Japon, mais aussi le plus jeune à ce poste depuis la fin de la guerre.

Lors de son précedent mandat de Premier ministre, Abe s’est rendu en Chine et en Corée du Sud afin d’apaiser les tensions entre les pays, à cause de la visite de Koizumi au sanctuaire de Yasukuni qui honore la mémoire des morts de la guerre, notamment des criminels de guerre.

Son mandat a cependant été terni par une série de démissions de membres de son Cabinet ainsi que par des révélations sur des détournements de fonds de retraite. Le PLD avait subit une défaite cuisante lors des élections à la Chambre haute en 2007. M. Abe a démissionné de ses fonctions de premier ministre après une année à son poste pour des questions de santé.

Jeudi 27 décembre 2012, il a été  de nouveau élu Premier ministre du Japon par la Chambre basse de la Diète.

“Je me suis levé aujourd’hui avec une sensation de fraîcheur,” à déclaré Abe, 58 ans, aux journalistes ce jeudi matin. “En m’appuyant sur mon expérience à la tête d’un gouvernement, je voudrais lancer mon nouveau gouvernement d’une manière stable.”

Abe a donc été nommé 96ème premier ministre du Japon après un second tour, car la coalition composée du Parti libéral démocrate et du parti Komei n’a pas la majorité au Sénat. Dans la Chambre basse, il a été élu par 328 voix sur 478 voix exprimées.

Pour donner un coup de fouet à l’économie, M. Abe va se lancer dans une série de réforme visant à contraindre la banque centrale de fixer un objectif d’inflation, de s’engager dans un assouplissement monétaire illimitée, et d’engager une vague de dépenses budgétaires sur les travaux publics.

Le Premier ministre a donné le poste de ministre des Finances à l’ancien Premier ministre Taro Aso, qui s’était unit à d’autres pays pour répondre à la crise financière mondiale de 2008-2009  avec une relance budgétaire.

Dans l’espoir de lutter contre la déflation chronique du Japon, Taro Aso, 72 ans, qui était premier ministre lorsque le PLD a été évincé par la PDJ, fera simultanément les fonctions de vice-Premier ministre, ministre des Finances et ministre des services financiers.

De nombreux postes ont été comblés par des anciens membres du Cabinet.

Akira Amari, 63 ans, ancien ministre du Commerce et de l’Industrie, nommé ministre de la Relance Économique, un nouveau poste créé par Abe.

Toshimitsu Motegi, 57 ans, ancien ministre des Services Financiers, a été nommé ministre de l’Économie, du Commerce et de l’Industrie. Il sera chargé d’appliquer la politique de la future énergie de la Nation après la catastrophe nucléaire de Fukushima.

Yoshihide Suga, 64 ans, l’un des plus proches collaborateurs d’Abe, a reçu le poste de secrétaire en chef du Cabinet. Le porte-parole du gouvernement joue également un rôle majeur dans la coordination des politiques entre les ministères.

En marquant quelques réalisations immédiates dans le domaine économique, Abe espère obtenir une solide victoire pour le PLD aux élections à la Chambre haute l’été prochain.

Il a égaiement pour objectif de poursuivre plusieurs autres grandes promesses politiques pendant la campagne électorale, y compris la révision de la Constitution à propos du renoncement à la Guerre. Avec les ambitions maritimes de la Chine et les lancés de missiles de la Corée du Nord  perçus comme une menace pour l’environnement  et la sécurité en Asie de l’Est, le Premier ministre a promis de renforcer les liens  Japon-États-Unis et de permettre à Tokyo d’exercer son droit de légitime défense collective avec Washington.

Pour le poste de ministre de la Défense, on retrouve Itsunori Onodera, 52 ans, qui a servi comme vice-ministre des Affaires Étrangères lors de sa précédente administration, mandat qui a pris fin en 2007.

Le Premier ministre a également pris Nobuteru Ishihara, 55 ans, un candidat rival dans l’élection présidentielle du PLD en Septembre, en tant que ministre en charge du Traitement de la Sûreté Nucléaire et la Catastrophe de Fukushima, tout en étant ministre de l’Environnement.

 Caroline – NHK World, The Japan Times

 

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