{{Lors d’un récent entretien avec The Mainichi Daily News, Tadashi Yanai a livré ses impressions sur la situation économique du Japon. Le patron de Fast Retailing, propriétaire de la chaîne de vêtements Uniqlo, a ainsi abordé les raisons de la « défaite économique » et a évoqué certaines conditions au retour de la croissance.}}

Le moins que l’on puisse dire c’est que l’homme le plus riche du Japon est inquiet. Selon ses termes, « Le Japon est au bord du précipice ». Les investisseurs n’y croient plus. L’économie japonaise serait « en panne ».

{{L’illusion de richesse}}

Lorsqu’on interroge Tadashi Yanai sur les causes de cette « défaite économique », le chef d’entreprise pointe une certaine « illusion de richesse » entretenue par les Japonais. Selon lui, « les Japonais ont tendance à penser que le Japon est plus avancé économiquement et socialement que les autres pays d’Asie ».

La hausse du niveau de vie, les profits engrangés par les entreprises ou encore le niveau élevé du yen, qui permet d’importer à moindre coût, trompent les japonais en leur laissant croire que le Japon est un pays riche.

{{Des dépenses gouvernementales utiles
}}Seulement voilà, pour Tadashi Yanai, le Japon n’est plus une nation prospère. L’inefficacité administrative ainsi que les mauvais arbitrages en matière de dépenses étatiques n’ont fait que creuser la dette nationale qui « représente presque aujourd’hui le double du PIB ».

Le patron d’Uniqlo pense que la mise en place de services médicaux et sociaux est absolument indispensable pour faire face au vieillissement de la population. Selon lui, la répartition des richesses devrait être repensée et « L’argent ne devrait pas être gaspillé en dehors de ces priorités ».

{{Un retour à la croissance possible ?
}}Tadashi Yanai préconise la réduction des barrières commerciales ainsi que la libéralisation des échanges à travers la signature d’accords de libre-échange. Il pense qu’il est nécessaire de s’ouvrir à l’international et de « capturer le potentiel de croissance dans les pays asiatiques ».

Cette stratégie de mondialisation, Tadashi Yanai l’applique au sein de sa société. Avec 86% de ses points de ventes au Japon, l’homme d’affaires a récemment compris la nécessité de mener une stratégie d’expansion géographique en diminuant sa dépendance vis-à-vis du Japon.

Enfin dernier levier de croissance : l’immigration. A ses yeux, « Les côtés positifs de l’immigration sont énormes » dans la mesure où ce flux permettrait à la fois « d’accroître la population, de stimuler l’économie et de contribuer à atténuer le dégoût du peuple japonais pour l’internationalisation ».

Et une fois de plus, il applique cette politique à la gestion des ressources humaines de son entreprise. Il envisage, en effet, de « faire de l’anglais la langue officielle de Fast Retailing d’ici 2012, de globaliser la gestion de l’entreprise » et d’augmenter de plus de 50% le nombre d’étrangers embauchés.

Ce cap sur la mondialisation est pour Tadashi Yanai la condition imprescriptible de l’avenir du japon.

[Source: Zonebourse.com->

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