Au festival de Saint Sébastien, 56ème du nom, il n’y a pas que des films contemporains (en compétition) et des Mario Monicelli. Il y a aussi, entre autres, des films policiers et noirs japonais.

Avec des perles comme ces trois premiers muets dont Le journal des voyages de Chuji, réalisé en 1927 par Daisuke Ito, un film d’aventures où le jeu tient une place importante. Et des films de jeu, il y en a dans le programme (jusqu’à Fleur pâle de Masahiro Shinoda)… Et aussi Le policier que l’excellent réalisateur Tomu Ushida a mis en scène en 1931.
Battles Il y a aussi des Yoshitaro Nomura, des Kinji Fukasaku (à droite bataille sans honneur ni humanité) , un Seiji Suzuki, trois des maîtres reconnus du genre, et des raretés comme Le gang 893 de Sadao Nakajima.
Et des films noirs de grands cinéastes peu connus pour leur contribution au genre comme ce Dragnet Girl de Yasujro Ozu, des Shohei Imamura (Désirs sans fin, Cochon et navires de guerre..). Et évidemment des Kurosawa (Chien enragé, et Entre le ciel et l’enfer)

KuroUne grande partie de ces excellents films est éditée en DVD en France mais les voir ou revoir sur grand écran ne gâche rien.

Hign_and_low3 High and low, alias Tengoku to jigoku (1963) par exemple, dont la longueur (2 heures 20) permet à Akira Kurosawa de tisser des fils romanesques, et de réussir une adaptation libre et «dostoïevskienne» de King’s Ransom, un roman américain d’Ed McBain.

A Saint Sébastien, il n’y a pas en revanche Les salauds dorment en paix (voir plus bas), Warui yatsu hodo yoku nemuru, en japonais, réalisé, toujours par Kurosawa en 1960, et sorti en salle seulement en 1963. Ce film, écrit par cinq scénaristes, dont le réalisateur, d’après une idée développée par Mike Inoué, son neveu, dans une pièce non jouée, vaut pourtant la peine d’être vu. Vous pouvez toujours acheter le DVD (paru chez Wild Side) ou attendre les 2, 4 ou 8 octobre, de pouvoir l’admirer sur écran à Lyon puisque, depuis fin août et jusqu’à novembre, l’Institut Lumière a programmé une rétrospective Kurosawa. Les_salauds_2_2

Ce film méconnu et radical, qui s’attaque à la corruption au Japon, au pouvoir de la finance, à ses liens avec le crime organisé, le tout sur des accents shakespeariens et avec une attention aux problèmes moraux, y a évidemment sa place. Il mérite d’être découvert tant sa mise en scène et le jeu de Toshiro Mifune, inquiétant et magnifique, en font un jalon passionnant de l’œuvre protéiforme d’Akira Kurosawa.

On pourra donc lire, avant d’affronter la rétrospective lyonnaise, le Akira Kurosawa d’Aldo Tassone (Edilig) et Akira Kurosawa , Comme une autobiographie (petite bibliothèque des Cahiers du cinéma).

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