Le favori dans la course au poste de Premier ministre du Japon, Taro Aso, a affirmé qu’organiser des élections législatives anticipées ne serait pas « la première priorité » du gouvernement s’il en prenait les commandes, contestant la date du 26 octobre avancée dans la presse.

Le Parti libéral démocrate (PLD, droite, au pouvoir) va élire lundi son nouveau président qui sera ensuite assuré d’être désigné Premier ministre par la Chambre des députés où le parti est majoritaire. L’ancien ministre des Affaires étrangères Taro Aso, un nationaliste, est le grand favori pour ces deux postes.

Plusieurs journaux japonais ont affirmé que les responsables du PLD voulaient que le nouveau Premier ministre dissolve rapidement la Chambre des députés pour convoquer des élections législatives anticipées dès le 26 octobre. Une opération qui permettrait au PLD de profiter dans les urnes de l’état de grâce du Premier ministre fraîchement investi.

Mais M. Aso a assuré vendredi que le nouveau gouvernement devrait d’abord s’ateler à gérer les conséquences de la crise financière internationale.

« C’est la première priorité, la dissolution ne vient pas en premier », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse, aux côtés des quatre autres candidats à la présidence du PLD, au club de la presse internationale de Tokyo.

Selon M. Aso, la crise financière « est une question urgente et réclame une réponse urgente ».
« Parmi les cinq candidats, je crois que personne n’a parlé de la date du 26 octobre » pour des élections anticipées, a poursuivi M. Aso, qui a ajouté à l’adresse des journalistes: « si vous donnez cette date à votre journal, je pense que vous commettrez une erreur ».

Le Premier ministre japonais Yasuo Fukuda, issu lui-aussi du PLD et impopulaire depuis des mois, a démissionné le 1er septembre, déclenchant une course à sa succession au sein du parti.

AFP

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