L’opposition japonaise a exigé mardi la démission du ministre de l’Agriculture accusé de comptabilité électorale douteuse, une affaire qui pourrait mettre en difficulté le gouvernement tout juste remanié du Premier ministre Yasuo Fukuda.

Seiichi Ota, un poids-lourd du Parti libéral démocrate (PLD, droite, au pouvoir), nommé ministre début août, a reconnu qu’une association de soutien en sa faveur avait déclaré 23,45 millions de yens (145.000 euros) de dépenses en 2005 et 2006 pour ses bureaux (loyers et autres charges), tout en étant domicilié à l’adresse privée de l’un de ses collaborateurs.

« S’il ne peut pas s’expliquer, il endosse une lourde responsabilité et nous n’avons pas d’autre choix que de demander sa démission », a déclaré Yukio Hatoyama, le secrétaire général du Parti démocrate du Japon (PDJ, centre).

Arrivé au pouvoir en septembre 2007, M. Fukuda est depuis confronté à l’opposition du PDJ, revigoré par sa victoire aux élections sénatoriales du mois de juillet précédent et qui demande à cor et à cri la convocation d’élections législatives anticipées.

Pour calmer la tempête, M. Ota s’est dit être prêt à examiner la possibilité de changer l’adresse d’enregistrement de son association. « Si j’ai déclaré les choses ainsi depuis des années, c’est que je pensais qu’il n’y avait rien de problématique », a-t-il plaidé, excluant toutefois une démission.

Cette affaire intervient quelques semaines après un remaniement ministériel décidé par M. Fukuda pour redresser sa cote de popularité.

AFP

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