Le gouvernement japonais s’est fermement opposé à l’installation d’une statue en l’honneur des femmes de réconfort sur l’une des îles disputées de Takeshima.

, Le Japon contre la statue des femmes de réconfort
Statues érigées en 2011 à Séoul en l’honneur des femmes de réconfort coréennes et chinoises. (@Lizy)

Des membres de l’assemblée locale de la province de Gyeonggi, en Corée du Sud, ont annoncé en début de semaine leur intention d’ériger une nouvelle statue sur les îles de Takeshima (appelées Dokdo pour les coréens) en l’honneur des femmes de réconfort coréennes, « recrutées » avant et pendant la 2nde Guerre Mondiale pour servir dans des bordels militaires japonais.

La majorité des femmes achetées pour servir dans ces bordels provenaient de la péninsule, sous domination japonaise de 1910 à 1945. Dans les années 1990, une étude du gouvernement japonais a également conclu que nombre de ces femmes étaient mineures et avaient été emmenées contre leur gré.

Pour Yoshihide Suga, Secrétaire général du Cabinet, l’installation de cette stuatue est un acte « très déplorable et inacceptable à la lumière de notre position sur la souveraineté de Takeshima ». Le Ministre des Affaires étrangères, Fumio Kishida, a ainsi rappelé que le petit archipel de Takeshima devait être un territoire japonais « de par les lois internationales et historiquement parlant ». Ce qu’a contesté la Corée du Sud en la personne de Cho June Hyuck, Ministre des Affaires étrangères coréen, indiquant qu’il était « profondément déplorable que le Japon, une fois de plus, fasse l’injuste revendication [territoriale] », rappelant que les îlots faisaient partie intégrante de la Corée du Sud qui en a le contrôle depuis les années 1950.

Des tensions avaient déjà éclaté l’année dernière fin décembre, suite à l’érection d’une statue similaire en face du Consulat Général du Japon dans la ville portuaire Busan. Le Japon avait alors rappelé son ambassadeur au pays, et celui-ci n’a toujours pas repris son poste.

Malgré qu’un accord pour résoudre ces discordes entre les deux pays autour des femmes de réconfort avait été trouvé en décembre 2015, ce différent semble loin d’être résolu puisqu’il entraîne toujours de nombreuses tensions.

Mélanie Alves – sources : The Japan Times, Mainichi Shimbun.

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Mélanie ALVES
Rédactrice, community manager et chargée de Communication pour Japon infos.

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