Des bâtiments de deux temples et d’un sanctuaire ont été abimés à Nara par un liquide ressemblant à de l’huile. L’enquête est en cours.

Le Keishoden du sanctuaire  Kasuga Taisha, l'un des lieux vandalisés (© 663highland)
Le Keishoden du sanctuaire Kasuga Taisha, l’un des lieux vandalisés (© 663highland)

Le sanctuaire Kasuga Taisha et les temples Toshodaiji et Fumonin sont concernés par ces actes de vandalisme, constatés vendredi et samedi derniers. Concernant le premier, il s’agit d’un sanctuaire répertorié dans la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. C’est un membre de l’établissement qui a découvert lors d’une ronde des traces huileuses, de 10 centimètres environ, sur les portes et les piliers d’une porte. Même constat pour les temples Toshodaiji et Fumonin, les traces ayant touchées des biens culturels importants ainsi que des trésors nationaux.

Ce liquide huileux, transparent et avec un semblant d’odeur de citron, a été lancé sur des structures et des objets en bois ou en pierre, les laissant tâchés. Les autorités soupçonnent que le liquide soit le même utilisé dans les trois cas. L’analyse de ce liquide est encore en cours, mais les personnes compétentes rencontrent des difficultés : « C’est difficile de prendre un échantillon de ce liquide […] car on ne peut pas écorcher le matériel ou les structures touchées. »

Mais ce n’est pas tout : d’autres sites historiques auraient été vandalisés de la même manière. D’autres temples et sanctuaires à travers le Japon ont vu leurs biens culturels et leurs bâtiments souillés par ce liquide. Certains de ces sites ne font pas partis du patrimoine mondial de l’UNESCO.

De plus, les coûts que ce vandalisme a engendré pour les temples et sanctuaires concernés seront entièrement assumés par les responsables des sites. Des dissolvants peuvent être utilisés pour enlever les traces d’huile mais les experts craignent que cela ne suffise pas. Ces responsables demandent aussi un peu de leur temps aux résidants proches afin de les aider ou de les prévenir si jamais ils étaient témoins de quelque chose de suspect. Ils ont également peur que ces actes influent sur le tourisme car réparer les dégâts signifie aussi devoir fermer temporairement les bâtiments.

Si le gouvernement a promis d’apporter des mesures de sécurité supplémentaires, il est difficile d’anticiper tous les actes malveillants, ces sites historiques étant ouverts au public. Toutefois, le ministre de la Culture est ferme sur la question et rappelle l’importance de les préserver : « Les biens culturels sont des trésors non seulement pour les Japonais mais aussi pour le monde entier », a-t-il ainsi conclu.

Claire Bouyssou – source : The Japan Times

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