Park Geun-Hye, première présidente de la Corée du Sud en fonction depuis février 2013, lors d’une interview accordée à la BBC le 4 novembre, s’est dite sceptique concernant un éventuel sommet Corée du Sud – Japon. La principale raison est le refus du Japon à faire des excuses concernant ses « méfaits » lors de la guerre.

Cheong Wa Dae - Presidente de la Republique de Corée
La présidente de la République de Corée du Sud

Les relations entre la Corée du Sud et le Japon restent toujours aussi tendues, alors que les deux pays devraient plus que jamais faire front commun contre Pyonyang et son programme nucléaire. Cependant aucune amélioration ne semble envisageable tant que le Japon persistera à ne pas reconnaître ses crimes de guerre et s’en excuser officiellement.

Les viols et le traitement reçu par les femmes coréennes durant le règne colonial du Japon entre 1910 et 1945 restent une source de traumatisme et de colère pour le peuple coréen. En effet ces femmes coréennes qu’on appelait des « femmes de réconfort » étaient littéralement réduites à l’état d’esclaves sexuelles pendant la guerre dans les bordels militaires. De plus la revendication des rochers de Liancourt (appelés au Japon « Takeshima » et en Corée « Dokdo ») est un point de conflit qui complique encore plus un rapprochement entre les deux pays.

Park Geun-hye déclare lors de l’interview que: « Si le Japon continue à se borner dans cette même perception de l’histoire et à répéter le même discours, à quoi servirait un sommet? ». La présidente n’a pas encore rencontré une seule fois Shinzo Abe depuis son investiture.

Elle ne referme cependant pas la porte à une éventuelle rencontre avec Kim Jong Un, confie-t-elle la semaine dernière au Figaro.

Daï Kaho – Sources: The Japan Times – BBC – Le Figaro

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13 Commentaires

  1. C’est vrai que la position des uns et des autres est assez ambiguë. D’un coté on ne doit jamais refuser une occasion de dialoguer, de l’autre si on sait à l’avance que les positions sont figées…

  2. A la place des officiels nippons, je jouerais le jeu pour être en position de force. je ferais la courbette, je m’excuserais mille et une fois. Et si les Coréens continuaient à se la jouer avec leur orgueil légendaire, là je pourrais leur balancer leur vérité. Mais l’orgueil n’est pas légendaire qu’en Corée. C’est un sentiment qui touche le monde entier tel un parasite. Et ça rend les gens tellement stupide. Au Japon, ils en tiennent aussi une sacrée couche.
    Je ne vois pas pourquoi Park Geun-Hye devrait être conciliante au sujet du passé colonialiste du Japon. Je comprends tout à fait la position coréenne tant qu’il n’y a rien de nouveau sous le soleil levant…

      • L’orgueil des révisionnistes de l’histoire du Japon impérial au XXe siècle est-il bien placé, lui?
        Et sous prétexte qu’elle a besoin du Japon, la Corée du Sud devrait lécher les geta du gouvernement japonais actuel qui caresse ces révisions historiques dans le sens du poil ?

  3. Les rapports entre la Corée et le Japon sont très compliqués. Comme l’a dit Iah-Hel, se concentrer sur l’avenir est important, cependant est-il possible de bâtir quelque chose sur des bases pas totalement saines?
    Bien que les douloureux souvenirs de la guerre appartiennent au passé, le travail de mémoire est d’une importance capitale, car il détermine à un certain degré une vision de l’avenir.
    Je vais me permettre un parallèle très très grossier, mais comment réagirait-t-on si l’Allemagne demain commençait à minimiser l’impact de la Shoah? (Bon ok, Jean-Marie Le Pen l’a déjà fait mais bon!)

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