Orthographe :
La qualité de l’orthographe est primordiale en rédaction : en effet, elle va refléter la crédibilité et la qualité de l’article, des compétences de son rédacteur mais également du site Japon infos. Voici quelques trucs et astuces pour remédier aux erreurs les plus fréquentes.
Les mots terminant en « é », « i », « u » et « er » –
Il s’agit principalement de la question de l’accord : faut-il rajouter un « s » ? un « e » ? laisser la terminaison telle quelle ? Face à ce type de terminaison, en cas de doute, prenez du recul et réfléchissez, soit dès que la question se pose, soit à la fin de votre rédaction pour avoir une vision globale.
-
Les substantifs terminant par « é ».
Doit-on écrire « poigné » ou « poignée » ? « liberté » ou « libertée » ? Le principe de base est simple : si je peux toucher l’objet en question, j’écris « ée », sinon j’écris « é ». Dans cet exemple, je peux toucher la poignée mais je ne peux toucher ni la liberté ni la vérité ni la convivialité.
On notera cependant quelques exceptions liées au temps qui passe : soirée, matinée… : je ne peux pas toucher ces substantifs, mais ils prennent quand même un « e ». Un moyen mémo-technique consiste à penser que « je peux toucher le cadran de l’horloge » (en référence au temps qui passe et à la possibilité de toucher le substantif).
-
Les participes passées.
L’accord du participe passé repose sur la présence et la place dans la phrase des auxiliaires « être » et « avoir ». Il faut donc les repérer et se questionner.
Illustration: « Il est trois heures et demie passées ». On se questionne : « Qu’est-ce qui est passé? ». Les heures, donc il faut un « e » et un « s » à « passé ». « Qui est-ce qui est demi ? ». C’est l’heure, donc il faut un « e ». Voici un autre exemple : « Les sommes que nous avons perçues ». L’accord après le « u » pose problème. Demandez-vous : « Nous avons perçu quoi? » Il faut remonter la phrase pour chercher la réponse : « les sommes », donc un féminin-pluriel. Dès lors, allez sur le « u » et pensez : une somme « e » et des sommes « s ». Donc deux lettres à ajouter au « u » pour appliquer le bon accord grammatical.
-
L’infinitif.
Même technique de relecture. Exemple : « Le directeur ne va pas tarder à rentrer. » Arrivé au bout de la phrase, lisez en reculant d’un mot et vous tombez sur la conjonction « à ».
La règle est la suivante: employez l’infinitif après « à », « de », « pour », « sans ». (ou retenez « a2% »). Donc il faut écrire « rentrer » avec « er ». Puis reprenez la même phrase et reculez encore d’un mot : vous tombez sur « va ». La règle voulant que, quand deux verbes se suivent le deuxième est à l’infinitif, « tarder » s’écrit lui aussi avec « er ».
Les chiffres et les nombres –
De règle générale, les chiffres ne prennent jamais de « s » : on n’écrira donc jamais « quatres » mais « quatre », par exemple.
-
Mille, million et milliard.
« Mille » ne prend jamais de « s » : « Ils étaient dix mille participants au dernier congrès. »
En revanche, « million » et « milliard » s’accordent et peuvent donc prendre des « s » : « Ces heureux gagnants du Loto sont maintenant millionnaires et milliardaires ».
-
Cent.
« Cent » ne prend jamais de « s » sauf s’il est multiplié. Ainsi pour « 303 » on écrira « Trois cent trois » : il n’y a pas de multiples. Cependant, pour les nombres de « 200 » à « 900 » on écrira « Deux cents », « Trois cents », « … », « Neuf cents » : il s’agit là de multiples.
Un moyen mémo-technique utile pour se souvenir que si la centaine est suivie d’un chiffre, il n’y pas de « s ». Pensez : « Impossible de le caser, il n’y a pas de place pour lui ! »
-
Vingt.
Le nombre vingt ne prend pas de « s » sauf pour « 80 ». On aura donc « Vingt », « Vingt-et-un », « … », et « quatre-vingts ». En revanche, on n’accordera pas si « vingt » est suivi d’un chiffre rond, comme dans « quatre-vingt-quatre » par exemple.
Les mots d’usage : le doublement des consonnes –
Le doublement des consonnes f, m, n, p, r, t, etc., est un vrai casse-tête. Pour se fixer les idées, mieux vaut trouver des astuces mémo-techniques. Exemples: l' »accueil » d’un stagiaire, avec deux « c » car on accueille avec les deux bras ouverts ; « démarrer » une voiture, avec deux « r », car il y a deux opérations dans l’action, introduire la clé puis la tourner. Amusez-vous à trouver ainsi des situations qui marqueront votre esprit. Joindre le geste à la parole est également utile. Théâtralisez ainsi la sentence à haute voix. « Je t’aperçois », masquez un œil avec la main pour mémoriser qu’il n’y a qu’un « p » comme un seul œil ouvert… « Je t’aplatis », écrasez un objet avec la main pour mémoriser un seul « p » comme une main… « Je t’aplanis », même chose en passant la main sur un bras… « Je m’apitoie », itou en posant la main sur une épaule… « pour t’apaiser », itou en caressant l’épaule, « tant tu es apeuré[e] » itou avec une pression accrue. Tous les autres mots en « ap » prennent deux « p ».
Par ailleurs, tous les mots commençant par « il » prennent deux « l » sauf « île » et « îlot ». Et tous ceux commençant par « af » prennent deux « f » sauf « afin », « Afrique », « africain » et les termes dérivés.
Source : Marie-Madeleine Sève, Auteure de trois ouvrages : « Coaching orthographique, 9 défis pour écrire sans faute », De Boeck-Duculot, 2010 ; « Grammaticus », éditions Duteil, 2010 ; « Hugo et les rois » réédition à paraître en août 2013. Retrouvez son site ici, et son article sur l’orthographe ici.
Abréviations des ordinaux :
Les abréviations sont soumises à quelques règles, notamment pour les ordinaux.
On écrira donc « 1er » pour « premier » ; « 2e » pour « second/deuxième » et « 3e » pour « troisième ». Les abréviations du type « 4ème » ou « 4ième » sont à bannir.
Il n’existe pas de raccourci pour mettre l’exposant comme ci-dessus. Il faut donc se rendre dans l’onglet « Texte » (à droite de l’onglet « Visuel »), et entourer votre exposant d’une balise <sup></sup>. Pour « 1er » on écrira donc 1<sup>er</sup>.
Si nécessaire, plus d’informations sur les abréviations d’ordinaux sont disponibles ici.
Encore un doute ? Pas de panique
Si vous faites face à des doutes ou questions concernant l’orthographe ou les abréviations, le blog du Projet Voltaire peut vous être d’une grande aide. Pensez également à activer le correcteur orthographique das la barre d’outils : attention toutefois, il ne corrige pas toutes les erreurs grammaticales.
Dans tous les cas, il ne faut pas paniquer : nous relisons tous les articles soumis avant leur publication.