Le ministre de la justice, Sadakazu Tanigaki, a déclaré vendredi 26 avril que deux yakuzas reconnus coupables de meurtre ont été exécutés par pendaison comme le prévoit la législation japonaise.

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Le ministre de la justice Sadakazu Tanigaki (© 自由民主党, Wikipedia Commons)

Katsuji Hamasaki, 64 ans, et Yoshihide Miyagi, 56 ans, étaient deux membres du syndicat du crime nippon. Ils avaient été condamnés à la peine capitale pour avoir abattu deux membres d’un gang rival à Tokyo le 25 avril 2005. Portant le nombre d’exécution à cinq depuis l’arrivée au pouvoir du gouvernement conservateur du premier ministre Shinzo Abe, ces exécutions ont été « fermement condamnées » par Amnesty International Japon.

« Ils ont ouvert le feu dans un lieu public pouvant impliquer la population lambda et ce pour protéger l’honneur de leur syndicat. C’est un crime horrible qui a coûté la vie à deux personnes » a ainsi résumé le ministre de la justice lors d’une conférence de presse suite à l’exécution. Dès le 19 janvier, Sadakazu Tanigaki avait dit qu’il ne comptait pas relancer le débat sur la peine de mort, « un système qui a le soutien de la majorité de la population ».

Trois hommes avaient déjà été pendus le 21 février. Il s’agissait des premières mises à mort depuis que le gouvernement de Shinzo Abe était entré en fonction le 26 décembre. Suite à une succession de ministre de la justice en 2011, aucune exécution n’avait été faite du fait de la non-signature des ordres nécessaires. Ce n’est qu’en mars 2012 que les mises à mort ont repris avec au total sept personnes.

Le Japon, étant l’un des seuls pays industrialisés, avec les États-Unis, à appliquer la peine de mort, attise les protestations des gouvernements européens et des organisations de défense des droits de l’homme.

Quentin Guyomard Sources : Le Monde, Asahi shinbun, Yomiuri Shinbun

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