Des partis d’extrême-droite de huit pays européens et un mouvement nationaliste japonais sont réunis depuis jeudi à Tokyo pour discuter de crise identitaire et de vieillissement démographique, une première qui pourrait à l’avenir être élargie à d’autres nations.

Contrairement à la plupart des pays européens, le Japon n’a pas de parti politique d’extrême-droite, mais uniquement des organisations nationalistes.

C’est l’une d’elles, Issuikai, dirigée par Mitsuhiro Kimura, qui est à l’origine de ce colloque inédit rassemblant Jean-Marie Le Pen, 82 ans, président du Front National français, Adam Walker, numéro deux du Parti national britannique (BNP) et des représentants venus de six autres pays européens (Autriche, Belgique, Espagne, Hongrie, Portugal, Roumanie).

Issuikai, fondée en 1972 et qui ne rassemble qu’une centaine de membres, nie, entre autres, l’ampleur des atrocités attribuées à l’armée impériale nippone en Asie avant et pendant la Deuxième Guerre mondiale. Bruno Gollnisch, vice-président du Front national (FN), qui a également fait le voyage, a souligné que cette réunion était une « {première mondiale} ». « {Nous avons beaucoup de contacts entre Européens […] mais nous n’avions pas tous ensemble des relations avec des pays non européens. » « Je pense que c’est une amorce de dialogue interculturel avec des pays très différents des nôtres »}, a-t-il poursuivi. {« On s’aperçoit que le Japon a des problèmes assez comparables aux nôtres: vieillissement de la population, crise d’identité nationale.Ce qu’on peut apporter c’est l’idée centrale qu’en défendant nos identités particulières, implicitement nous défendons celles des autres peuples et des autres pays. »}

Samedi, veille du 65e anniversaire de la capitulation du Japon face aux Américains, les délégués se rendront au sanctuaire controversé de Yasukuni, qui honore la mémoire de 2,5 millions de soldats tombés pour le Japon, mais aussi de 14 criminels de guerre condamnés par les Alliés. Interrogé à ce sujet, M. Le Pen a déclaré n’avoir « {aucun complexe} ». « {Cela ne me gêne pas d’honorer les anciens combattants d’un pays adversaire ou ex-ennemi »}, a-t-il dit, en estimant que « l{e criminel de guerre n’est pas une exclusivité des vaincus. Il y en a aussi parmi les vainqueurs ».}

[Source: AFP->http://www.lemonde.fr/depeches/2010/08/12/l-extreme-droite-europeenne-et-japonaise-parle-d-identite-nationale-a-tokyo_3214_236_43159402.html]

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