Entre 2000 et 2003, au Japon, le nombre de restaurants proposant des plats vietnamiens est passé de 87 à 300, soit le triple en l’espace de seulement 3 ans. À Tokyo, on en dénombre une centaine.

La cuisine vietnamienne est très appréciée des Japonais. Dans 80% des restaurants tokyoïtes, les patrons sont des Japonais. Ils ont suivi des cours ou appris eux-mêmes à partir de livres (une quinzaine de titres disponibles en japonais). Ce phénomène s’explique par les modestes moyens financiers des Vietnamiens vivant au Japon qui ne peuvent pour la plupart investir 3 à 40 millions de yens pour ouvrir un restaurant de petite à moyenne envergure, c’est-à-dire de 20 à 100 places.

Parmi les patrons vietnamiens, Nguyên Van Ngân est le plus réputé. Installé au Japon depuis 1941, il est actuellement propriétaire d’une chaîne de 3 restaurants d’envergure : Saigon Café (ouvert en 1952) et 2 autres portant le nom Saigon. À Tokyo, environ 20 restaurants portent cette enseigne, la préférée des patrons. Les plats vietnamiens les plus prisés sont goi cuôn, cha gio, banh xeo, pho bo, pho gà, carry, goi ga, mien, banh cuon, banh it, xôi chè. Café et thé originaires du Vietnam ont aussi la cote, de même que les alcools tels que bière 333, bière Saigon, eau-de-vie Lua Moi et Nàng Huong… En 1999, le caoua vietnamien a été classé 4e dans la liste des cafés les plus prisés au Japon.

Outre l’ouverture de restaurants, la compagnie Viêt House à Tokyo coopère avec des compagnies agroalimentaires dans la constitution de plats typiquement vietnamiens pour la vente en supermarchés.

Thuy Tiên/CVN

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