Le premier chargement de combustible MOX, depuis la catastrophe nucléaire de mars 2011, est arrivé jeudi 27 à Takahama, préfecture de Fukui.

Site nucléaire de Marcoule, France, où est fabriqué le MOX (© kmaschke)
Site nucléaire de Marcoule, France, où est fabriqué le MOX (© kmaschke)

Le Mélange d’OXydes (MOX) est un combustible composé d’environ 7% de plutonium et de 93% d’uranium appauvri. Il est utilisé pour le fonctionnement de certaines centrales nucléaires. Le MOX est produit à partir de déchets de plutonium provenant de combustions précédentes. C’est donc une sorte de recyclage d’une partie des combustibles mais le Mélange, du fait qu’il contient du plutonium, est plus radioactif et donc plus dangereux en cas de pollution. Il nécessite une grande attention lors de son stockage en fin de vie.

La cargaison a mis plus de deux mois pour venir de France. En effet, Areva est la seule entreprise à fabriquer ce genre de combustible.

Du MOX était utilisé dans le réacteur n°3 de Fukushima Dai-Ichi. Celui qui vient d’arriver est, quant à lui, destiné à la centrale de Takahama de l’exploitant Kepco.

Cependant, il ne devrait pas être utilisé tout de suite car le gouvernement central n’a pas encore autorisé le redémarrage des réacteurs 3 (celui qui utilise du MOX) et 4.

Des dizaines d’écologistes japonais s’étaient donnés rendez-vous afin de protester contre l’utilisation du MOX et de l’arrivée d’un tel chargement. A noter que ce dernier était prévu depuis 2010 mais a été reporté après les incident de 2011.

D’après Green peace Japon : « Kepco n’a pas l’autorisation de redémarrer l’usine Takahama », « en plus de cela, il n’existe aucune norme post-Fukushima réglementant le combustible MOX ». Une pétition a également été envoyée à Kepco : « pour les services publics, les coûts de fabrication, le transport, la combustion, puis l’élimination du combustible MOX usagé sont plusieurs fois supérieurs aux coûts de l’utilisation de l’uranium conventionnel. Dans les conditions économiques extrêmes de ces dernières années, nous nous interrogeons sur cette méthode à un moment où l’on nous dit que le prix de l’électricité va augmenter ».

Pierre-Etienne De Lazzer – source : The Japan Times

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