{{La Cour suprême du Japon a condamné mercredi à une peine de prison avec sursis un médecin qui avait pratiqué l’euthanasie sur un patient, un verdict inédit pour la plus haute juridiction japonaise.}}

Setsuko Suda, 55 ans, une femme médecin qui a continué d’exercer dans un hôpital de Yokohama (région de Tokyo), a été condamnée à 18 mois de prison avec sursis, une sentence déjà prononcée en première instance en 2007.

Le docteur Suda a été reconnu coupable d’avoir retiré un tube respiratoire à un patient de 58 ans hospitalisé à la suite d’un arrêt cardiaque et de lui avoir injecté un produit relaxant dans les muscles pour adoucir sa fin de vie, à la demande de la famille du malade.

Le Japon n’a pas adopté de loi sur l’assistance à la fin de vie.

La Cour a estimé que Mme Suda « {n’était pas en position d’évaluer précisément les chances de rétablissement du patient ou son espérance de vie} », dans un arrêt cité par l’agence Jiji.

Le docteur Suda a déclaré qu’elle n’acceptait pas ce jugement. « {En médecine, nous ne pouvons avoir de position aussi tranchée. Je ne pense pas avoir commis un crime} », a-t-elle dit à la presse.

Elle a prévenu que l’ambiguïté maintenue par la Cour allait renforcer l’inquiétude du corps médical.

Le ministère de la Santé conseille simplement aux praticiens « {d’obtenir des consignes écrites des patients et de décider à plusieurs} », lorsqu’ils sont sollicités par des familles leur demandant d’alléger les souffrances de leurs proches.

Le secrétaire général de l’Association japonaise pour la mort dans la dignité, Masafumi Takai, a appelé les autorités à clarifier les règles.

« {Il est urgent de créer un cadre légal sur la mort dans la dignité, afin que les médecins soient protégés sur le plan légal et prennent leurs décisions en toute sérénité} », a-t-il déclaré.

[Source : AFP->

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