Le groupe automobile américain en grosses difficultés négocierait la vente de sa division véhicules commerciaux à Isuzu Motor. Si elle aboutit, cette opération ce qui marquerait la première acquisition par un constructeur japonais d’une activité d’un des trois géants de Detroit, affirme vendredi le quotidien Nikkei.

Le groupe automobile américain General Motors (GM) négocie la vente de sa division véhicules commerciaux à Isuzu Motor, ce qui marquerait la première acquisition par un constructeur japonais d’une activité d’un des trois géants de Detroit, affirme ce vendredi le quotidien Nikkei.

Selon le Nikkei, Isuzu a été approché ces derniers jours par GM, et un accord de principe pourrait être atteint dès la fin de cette année. Isuzu a toutefois démenti. « Notre entreprise n’a pas été contactée par General Motors », affirme un porte-parole du constructeur.

La division véhicules commerciaux et utilitaires de GM fabrique notamment le camion léger « GMC TopKick ». Elle réalise l’essentiel de ses ventes en Amérique du Nord. Selon le Nikkei, on ignore si l’accord prendra en compte la vente à Isuzu de l’usine que cette division de GM possède dans l’Etat américain du Michigan. Toujours d’après le Nikkei, GM envisage également de vendre à Isuzu une partie des 60% qu’il possède dans le fabricant de moteurs diesel DMAX. Isuzu détient déjà les 40% restants de cette coentreprise.

General Motors et Isuzu sont liés depuis 1971 par un accord de partenariat stratégique. Mais GM, qui possédait autrefois jusqu’à 49% du capital du groupe japonais, s’en est retiré progressivement et a cédé la dernière fraction de cette participation en 2006 à Toyota et à d’autres investisseurs nippons, afin d’alimenter en argent frais sa trésorerie mal en point.

Un achat par Isuzu d’une partie de GM marquerait donc un renversement de tendance, puisque jusqu’à présent c’étaient plutôt les constructeurs américains qui cherchaient à investir dans leurs homologues japonais. Ce serait également la première fois qu’un constructeur nippon achèterait une division appartenant à l’un des « Big Three » de Detroit (GM, Ford, Chrysler), lesquels traversent une mauvaise passe depuis plusieurs années, fait remarquer le Nikkei.

Si l’opération se réalise, Isuzu ravira à Hino la place de premier constructeur de poids-lourds japonais, et grimpera du 12e au 8e rang mondial dans le secteur, précise le quotidien économique.

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