Le financement participatif est à la mode, et c’est grâce au soutien de contributeurs enthousiastes que Histoire(s) du manga moderne a vu le jour.

Histoire(s) du manga moderne (© Matthieu Pinon et Laurent Lefebvre - Ynnis Edition)
Histoire(s) du manga moderne (© Matthieu Pinon et Laurent Lefebvre – Ynnis Edition)

Des histoires du manga, il y en a déjà un certain nombre, qui privilégient souvent une approche thématique, brossant à grands traits les évolutions majeures et les principaux genres. Matthieu Pinon et Laurent Lefebvre ont pour leur part choisi de passer en revue 60 ans de manga, de 1952 à 2012, en mettant l’accent sur la chronologie et les portraits d’auteurs.

Histoire(s) du manga moderne (© Matthieu Pinon et Laurent Lefebvre - Ynnis Edition)
Histoire(s) du manga moderne (© Matthieu Pinon et Laurent Lefebvre – Ynnis Edition)

L’essentiel de ce livre copieux est en effet composé de double pages mettant en regard une année et une biographie de mangaka. La partie chronologique donne une idée du contexte politique, économique et social du Japon, année après année, avant de mettre l’accent sur l’évolution du monde de l’édition et les tendances du manga à la même époque. Le portrait d’auteur retrace la carrière du mangaka, donnant quelques clés biographiques et un rapide aperçu de l’étendue de son œuvre.

Si ces 60 fiches chronologiques/biographiques constituent le corps de l’ouvrage, les auteurs ont ajouté des compléments qui sont loin d’être décoratifs, notamment une passionnante réflexion sur le manga en France, au travers des interviews croisées des fondateurs ou directeurs éditoriaux de Kurokawa, Akata et Isan Manga. On trouve également une présentation thématique d’œuvres phares, une galerie de planches dessinées par des artistes français, et d’intéressantes conclusions sur l’avenir du manga.

Outre que l’ouvrage est un bel objet, il a été, pour l’initiée de fraîche date que je suis, l’occasion de mesurer l’étendue de mon ignorance et de ce qui me reste à découvrir. L’occasion de réaliser aussi qu’une foule de mangas non traduits reste inaccessible à ceux qui ne lisent pas le japonais, malgré les efforts de certains éditeurs (comme Isan Manga qui publie Kamen Rider). Bref, cette histoire du manga éveille la curiosité et lève le voile sur un continent éditorial trop souvent réduit à quelques titres phares. À chacun d’y trouver son bonheur.

Écrit par Élisabeth de Sukinanihongo

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