Pierre-Alexandre Sallier

Ces derniers mois, de Bombay à Berne en passant par Paris ou Djakarta, sans omettre Harare, l’horreur économique porte un nom. Inflation. Pourtant, une capitale aura rêvé, des années durant, d’un début de hausse des prix : Tokyo.

Tout au long des années 90, qualifiées de « décennie perdue », la baisse des prix fut le reflet des maux affectant le Japon. La crise financière provoquée par l’explosion de « sa » bulle, en 1990, conduisit huit entreprises nipponnes sur dix, non plus à maximiser leurs profits (comme le voudrait le capitalisme) mais à allouer chaque yen au remboursement de leurs dettes. Même avec des taux à 0%. Un réflexe de survie qui figea l’emprunt et l’investissement – alors même que l’épargne des ménages restait forte – et entraîna une spirale déflationniste.

Ces dernières années, la deuxième économie mondiale est redevenue « normale ». Au point de goûter au poison de l’inflation. Pas encore de quoi s’inquiéter. La hausse de l’indice des prix a atteint 1,9% en mai. Ce qui reste cependant son niveau le plus élevé en une décennie. Pas de quoi non plus déclencher des mesures d’urgence de la part d’une Banque du Japon dont les taux sont à 0,5%. Plus inquiétante sera la possible révision à la baisse de ses prévisions de croissance la semaine prochaine. Il n’empêche. La « déflation à la japonaise » appartient désormais aux manuels d’économie.

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