La balance commerciale du Japon est retombée dans le rouge en avril, à cause du séisme du 11 mars qui a entravé l’activité des secteurs exportateurs de l’automobile et de l’électronique, a annoncé le ministère des Finances mercredi.

Le balance commerciale a bouclé le mois sur un solde négatif de 463,7 milliards de yens (4 milliards d’euros), une première pour un mois d’avril depuis 31 ans, a-t-il précisé.

Les exportations de la troisième puissance économique mondiale ont chuté de 12,5% sur un an, à 5.155,7 milliards de yens (45 milliards d’euros), après le tremblement de terre de magnitude 9 et le tsunami géant qui ont dévasté le Tohoku (nord-est).

Cette catastrophe a endommagé de nombreuses usines de fournisseurs de l’industrie automobile de cette région, entraînant une pénurie de pièces détachées pour les constructeurs qui les a contraints à freiner voire stopper leurs lignes d’assemblage.

La production nationale de Toyota, Nissan et Honda a été sabrée de moitié en mars et en avril, et les ventes de voitures nippones vers l’étranger ont fondu des deux tiers par rapport au mois d’avril 2010.

Les fabricants d’électronique ont aussi souffert du désastre et les livraisons de semi-conducteurs japonais vers l’étranger ont baissé d’un cinquième.

Détail révélateur, les exportations vers la Chine, premier partenaire commercial de l’archipel, ont baissé pour la première fois depuis dix-huit mois. Les ventes de voitures s’y sont écroulées (-71%) et celles de caméscopes et d’appareils photos ont chuté de moitié.

Vers les Etats-Unis, les ventes de produits japonais ont régressé d’un quart à cause d’un plongeon de 74% des ventes d’automobiles.

Dans le même temps, les importations du Japon ont progressé au total de 8,9%, à 5.619,4 milliards de yens (49 milliards d’euros), tirées par la hausse des achats d’hydrocarbures.

Les commandes de gaz naturel liquéfié ont bondi de 17,6% en valeur, tirées par les besoins des compagnies d’électricité qui ont dû augmenter la production de leurs centrales thermiques afin de compenser l’arrêt d’une quinzaine de réacteurs nucléaires depuis la catastrophe.

La facture pétrolière a aussi gonflé du fait de l’augmentation des cours de l’or noir.

La rechute dans le rouge de sa balance commerciale est une mauvaise nouvelle pour le Japon, dont l’économie dépend nettement des exportations pour sa croissance. Hormis un déficit conjoncturel subi en janvier, le commerce international japonais n’avait en effet pas connu pareille mésaventure depuis la fin de la crise financière internationale de 2008-2009.

Hiroshi Watanabe, économiste à l’Institut de recherche Daiwa, a estimé que les exportations devraient rebondir à partir de mai ou juin, à mesure que les chaînes d’approvisionnement se remettront en place.

« Les importations devraient toutefois continuer d’augmenter, au vu des besoins en hydrocarbures » suscités par la baisse de production d’électricité d’origine nucléaire.

Selon lui, le déficit commercial devrait en conséquence augmenter jusqu’à l’été, période de pic de consommation de courant dû à l’utilisation des climatiseurs, avant que le Japon ne repasse en excédent en fin d’année.

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