À peine formé, voici que le nouveau gouvernement de Shinzô Abe vit son premier scandale. La Ministre de l’Économie, Yûko Obuchi, est accusée d’avoir utiliser les fonds de ses groupes politiques de soutien à des fins personnelles. Pour éviter le scandale, elle a présenté sa démission au Premier ministre.

Yûko Obuchi en compagnie de l'ambassadrice américaine Caroline Kennedy (© State Department photo by William Ng)
Yûko Obuchi en compagnie de l’ambassadrice américaine Caroline Kennedy (© State Department photo by William Ng)

La rumeur s’amplifiait depuis quelques jours et elle est maintenant confirmée. Face à ces accusations, la Ministre de l’Économie n’a d’autre choix que de démissionner. Ses déclarations quant à sa propre enquête sur cette affaire n’ont pas convaincu : « je m’excuse du fond du cœur pour le désordre créé par mes problèmes personnels. Je sais que l’ignorance n’est pas une excuse », a-t-elle rajouté après avoir prétendu qu’elle n’était pas au courant des irrégularités présentes dans la gestion des fonds.

Ses torts ont été révélés par deux journaux. Le premier, le Shukan Shincho, a révélé que 26 millions de yens (environ 190 000 euros) ont été prélevés de ces fonds afin de payer des places de théâtre à ses partenaires financiers en 2010 et 2011. Ensuite, le journal Mainichi a quant à lui découvert que 3,6 millions de yens (environ 26 300 euros) avaient été utilisés pendant 5 ans, depuis 2008, par le bureau d’études de sa soeur et le magasin de vêtements du mari de cette dernière.

Utiliser les fonds de groupes politiques à des fins personnelles est bien entendu interdit par la loi. Yûko Obuchi a confié à des sources proches de Shinzô Abe qu’elle comptait en prendre toute la responsabilité. Quant au Premier Ministre, il a accepté sa lettre de démission. Elle sera bientôt interrogée sur ce scandale.

Cette histoire est un coup dur pour Shinzô Abe qui s’était donné pour but de donner plus de place aux femmes dans la politique (d’où la désignation de cinq femmes dans son nouveau gouvernement) mais aussi de promouvoir la relance du nucléaire, mesure impopulaire auprès de l’opinion.

Claire Bouyssou – sources : The Japan Times 1, 2

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