La perspective d’une sieste durant le travail commence à devenir une solution envisageable par de plus en plus d’entreprises japonaises pour lutter contre les erreurs commises par les salarié fatigués et en manque de sommeil.

Des salarymen en pleine sieste dans un train à Tōkyō - Photo : Tischbeinahe
Des salarymen en pleine sieste dans un train à Tōkyō – Photo : Tischbeinahe

Entre les heures supplémentaires effectuées et les longs trajets pour rentrer au domicile, les journées de travail peuvent souvent être longues. Il arrive donc que certains employés luttent contre le sommeil durant leur travail et cela s’en ressent sur leur efficacité et leur productivité. Pour enrayer ce problème, des entreprises japonaises ont décidé d’accorder un temps de sieste à leurs employés. Ces initiatives sont encouragées par des directives du ministère de la Santé qui stipulent que trente minutes de sieste en début d’après-midi peuvent aider les salariés à améliorer leurs performances. Des expériences ont été menées pour observer la différence d’impact entre une simple pause et une sieste d’environ vingt minutes. Il s’avère que la sieste permet d’être plus performant.

Si faire un somme pendant les heures de travail n’a jamais été un problème au Japon, il est clair que cette tendance est de plus en plus répandue dans les firmes nippones, et que les solutions proposées par ces dernières à leurs salariés se multiplient. C’est le cas d’une entreprise de rénovation, Okuta Corp, qui autorise ses employés à faire une sieste de quinze minutes dans l’après-midi. Quand le téléphone sonne, c’est un collègue qui répond pour demander au client de rappeler plus tard. Ce système, appelé Power Nap (ou « sieste régénérante ») a été instauré par l’entreprise après qu’elle a reconnu les effets bénéfiques d’une petite sieste. Les salariés eux-mêmes ont constaté une amélioration dans leur façon de travailler.

Dans le même esprit, d’autres firmes ont pris des mesures comme l’installation de lits ou de fauteuils dans des espaces prévus à cet effet. Seulement voilà, une sieste trop longue a des effets négatifs car il faut du temps pour reprendre correctement le cours de ses pensées et les experts rappellent que ces siestes ne peuvent remplacer le temps de sommeil normal.

Si la sieste devient chose fréquente au Japon, ce n’est pas encore le cas en France, où elle est toujours considérée comme un signe de faiblesse et de paresse, malgré les nombreuses études qui prouvent ses effets bénéfiques.

Claire Bouyssou – Sources : Asahi Shimbun, Le Figaro

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10 Commentaires

      • Ha Libé! Ils oublient de dire que le socialisme crée lui un état de misère généralisé mais ce n’est pas étonnant quand en France il faut travailler en moyenne plus de 6 mois par an pour payer les les impôts et les taxes ( et donc pour payer les subventions de la presse écrite dont Libération, 14 millions d’euros).

        Allons donc, les méchants capitalistes japonais permettent aux employés de faire la sieste et les gentils ( plein de bisous) socialistes français pensent que c’est un truc de fainéant? Le monde est mal fait quand même.

        Mais comme en France on est des intellectuels, on a écrit un livre  » éloge de la sieste » de Bruno Comby, préfacé par Jacques Chirac. Bah , c’est une peu comme la liberté dans la devise française, on lui impose l’égalité et la fraternité en sont le contraire.

        • Si tu supprimes l’égalité et la fraternité, la liberté devient celle du plus fort c’est-à-dire la loi de la jungle. Bref cela rabaisse l’homme au rang de l’animal…

          • Je te laisse méditer ce que Soljenitsyne pense de l’égalitarisme coercitive de l’Etat, lui qui l’a vraiment éprouvé :

             » Les hommes n’étant pas dotés des mêmes capacités, s’ils sont libres, ils ne seront pas égaux, et s’ils sont égaux, c’est qu’ils ne sont pas libres ».

            Que cela soit un despote ou la collectivité qui s’impose à un homme, c’est ce que tu appelles la raison du plus fort, la collectivité n’étant pas plus légitime qu’un despote. La seule chose qui doit limiter la liberté c’est le respect des droits naturels de l’homme, c’est à dire de ne pas faire à un autre ce que tu ne veux pas qu’il te fasse.

            La fraternité t’impose une famille, la responsabilité d’autres personnes que tu n’as pas choisi. C’est sous ce prétexte que l’Etat envoie les conscrits se faire trouer la peau pendant les guerres et en temps de paix fait passer ceux qui s’installent dans un autre pays pour des traitres égoïstes.

  1. Moi ce que je me demande, c’est si la sieste serait encore nécessaire si les salariés rentraient chez eux à des heures décentes…

  2. » Les hommes n’étant pas dotés des mêmes capacités, s’ils sont libres, ils ne seront pas égaux, et s’ils sont égaux, c’est qu’ils ne sont pas libres ».
    Bien sûr Soljenitsyne a raison. Mais le régime qu’il a enduré n’était pas égalitaire. Il le faisait seulement croire.

    « La seule chose qui doit limiter la liberté c’est le respect des droits naturels de l’homme, c’est à dire de ne pas faire à un autre ce que tu ne veux pas qu’il te fasse.  »
    Oui, ce sont de belles paroles. Malheureusement la nature humaine étant ce qu’elle est, il y aura toujours un connard pour se croire plus fort ou plus intelligent et qui voudra régenter le monde. C’est aussi vrai dans le cadre d’une collectivité mais la démocratie est quand même la solution « du moins pire » pour protéger les plus faibles. Mais je suis d’accord, nous sommes bien loin de la perfection.

  3. Bien sur que le régime socialo-communiste n’est pas égalitaire, il trouve d’ailleurs ses racines dans les révolutions françaises qui n’ont justement respecté ni la liberté ni l’égalité devant la loi.

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