Toutes les catégories de capitalisations bénéficient du rebond

La hausse du yen dépasse maintenant les 27 % depuis le début de l’année. Le change explique à lui seul les bonnes performances de toutes les catégories de fonds investis sur le Japon.
Pour autant, la vigueur des performances sur une semaine et un mois ne suffit pas à compenser les pertes accumulées depuis le début de l’année ainsi que sur trois et cinq ans. Les indices des actions japonaises se trouvent en effet à leur plus bas depuis vingt-cinq ans. Or, de plus en plus d’investisseurs scrutent maintenant ce marché pour identifier les signes d’une reprise. Le taux de rendement des actions japonaises en fait partie. Actuellement, le rendement des dividendes est le double de celui des obligations. Un tel écart n’avait jamais été constaté jusque-là.
Les épargnants qui avaient accepté de placer leurs avoirs sur des devises étrangères à forte rémunération et qui maintenant dénouent ces opérations de yen carry trade devraient se montrer relativement favorables à l’arbitrage en faveur des actions. En revanche, ceux qui avaient continué à privilégier les livrets bancaires ne modifieront pas leur allocation d’actifs malgré la baisse des taux de rémunération.
En outre, si la consommation domestique ne peut guère s’améliorer compte tenu de la structure vieillissante de la population du pays, l’économie japonaise bénéficie grandement de son expansion dans la région, et notamment en Chine.
Parmi les grandes places internationales, le Japon est certainement la plus coutumière des hausses fulgurantes. D’où la nécessité d’y rester structurellement investi pour bénéficier du retour à meilleure fortune. D’où aussi la lassitude de beaucoup d’investisseurs déçus par les très nombreux faux départs.

Joël Antoine

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