Les constructeurs taillent dans leurs effectifs et réduisent leur production.

Toyota, considéré comme un modèle par toute l’industrie automobile, n’est pas épargné par la crise. Le numéro un japonais, qui dispose pourtant de l’une des gammes les plus riches du monde, ainsi que de moyens financiers considérables, vacille sur de nombreux marchés.

Malmené aux États-Unis – ses ventes ont reculé de 12% sur 10 mois – et en Europe (- 23,6% en octobre), le géant de Nagoya subit également l’effondrement de son marché national. Ses immatriculations y ont ainsi chuté de 27,7% le mois dernier (en excluant la marque Lexus), soit à peu près autant que le marché qui a vécu son plus mauvais mois depuis 1969.

Aucune marque nippone n’a échappé à cette dégringolade. « Nous craignons que les ventes de 2008 soient les plus basses en près de 35 ans », a estimé l’Association japonaise des constructeurs automobiles (Jama).

Toyota, qui prévoit une chute de son bénéfice opérationnel de 74% au cours de l’exercice 2008-2009 (clos en mars), est contraint de tailler dans ses effectifs. Il vient de confirmer qu’il allait se séparer de 3 000 salariés intérimaires au Japon, soit la moitié du total. La mesure fait l’effet d’un véritable séisme dans un groupe qui vient d’enchaîner huit années consécutives de hausse de ses profits. Toyota n’a pas caché non plus que les 3 000 postes d’intérimaires japonais restants pourraient aussi disparaître, si la situation économique continuait à se dégrader.

Mesures d’urgence

Après Toyota, c’était au tour de Mitsubishi de rendre publiques, la semaine dernière, 1 100 suppressions d’emplois temporaires au Japon. Le groupe rejoint ainsi la liste de ses compatriotes Mazda, Isuzu et Suzuki, qui ont annoncé récemment de telles mesures.

Fin octobre, Nissan, le numéro trois nippon, dévoilait pour sa part un plan de 3 500 départs aux États-Unis, en Espagne et au Japon. Un chiffre qui pourrait n’être que provisoire. Carlos Ghosn, le PDG de Nissan, a prévenu que le constructeur devrait enregistrer un bénéfice « zéro » au deuxième semestre de l’exercice 2008-2009. Il a par ailleurs évoqué des destructions d’emplois « massives », dans les pays qui n’aideront pas rapidement leur industrie automobile.

Autre mesure d’urgence prise par Toyota : des réductions de production pour s’adapter à la baisse de la demande. C’est notamment le cas aux États-Unis mais aussi en France où le groupe a décidé de fermer son usine d’Onnaing pendant deux semaines en décembre et une semaine en mars.

De son côté, Honda, le numéro deux japonais, va fortement diminuer ses cadences au Japon, aux États-Unis et en Europe où son usine britannique de Swindon fermera deux mois en février et en mars.

[LE Figaro->http://www.lefigaro.fr/societes/2008/11/22/04015-20081122ARTFIG00692-les-japonais-toyota-honda-et-nissan-basculent-eux-aussi-dans-la-crise-.php]

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