Le Japon a annoncé mardi la formation d’une unité spéciale forte de 600 hommes et 12 navires afin de surveiller l’archipel des Senkaku en mer de Chine orientale revendiqué par Pékin sous le nom de Diaoyu.
Selon un porte-parole des garde-côtes japonais, cette future unité, dont la constitution complète est prévue d’ici trois ans, sera composée, en plus des deux porte-hélicoptères existants, de dix bâtiments de 1 000 tonnes et de 600 hommes nous rapporte le journal Le Monde. Mise en place dans le but de surveiller et de parer les incursions répétées de navire chinois dans les eaux japonaises, cette future unité sera basée au plus près de l’archipel litigieux, sur l’île d’Ishigaki, à environ 175 km au sud-est d’Uotsurijima, principale île de l’archipel contesté.
Pour pouvoir financer ce projet, le gouvernement japonais a approuvé une rallonge budgétaire à la mi-janvier pour six des dix navires, les quatre autres étant déjà en construction et pris sur les fonds alloués aux garde-côtes de 2012. Dans le cadre du renforcement du système de sécurité maritime, le taux de financement a augmenté à hauteur de 37%, soit environ 110 millions d’euro, nous informe le Asahi.
Bien qu’il se prépare à un conflit de longue haleine en mettant en place la constitution d’une force spéciale sur trois années, le gouvernement japonais avait lancé un appel à l’apaisement mardi 22 janvier avec l’envoi de Natsuo Yamaguchi, chef du parti le Nouveau Kômeitô, afin de remettre une lettre du Premier ministre Shinzo Abe au chef du parti communiste chinois, Xi Jinping. Ce dernier, tout en prônant d’aller de l’avant dans la relation sino-japonais, a affiché un ton conciliant durant l’entretien avec M.Yamaguchi vendredi 25 janvier, laissant apparaître un effort d’apaisement dans l’escalade des tensions.