Pourquoi le Japon devrait-il ouvrir plus largement son marché intérieur aux importations en provenance du reste de l’Asie ? Dans les milieux d’affaires japonais, quand on parle d’ « incorporer la croissance asiatique », c’est d’habitude pour dire que les entreprises du pays du Soleil-Levant doivent exporter vers les autres pays asiatiques. En ouvrant l’une de ses colonnes, « L’observatoire économique », à un observateur utilisant le pseudonyme de « Yamabito » (l’homme des montagnes), l’« Asahi Shimbun » relance sous un autre angle le débat sur ce qui constitue, aux yeux du gouvernement japonais, l’un des principaux moteurs de la croissance économique japonaise : les exportations. « C’est probablement le bon choix, alors que le potentiel de la demande intérieure tend à s’affaiblir avec la baisse de la démographie. » Mais l’auteur, vraisemblablement un chef d’entreprise ou un économiste, fait un raisonnement apparemment paradoxal. Il s’inquiète de la façon dont le Japon est perçu par le reste de l’Asie. Car il en importe essentiellement des matières premières ou des produits à faible valeur ajoutée. « Si le Japon continue à bénéficier des fruits de la croissance économique de l’Asie sans y contribuer, les autres pays de l’Asie s’éloigneront pour renforcer leurs relations avec la Chine, l’Inde, voire avec l’Occident. » En d’autres termes, si le Japon n’ouvre pas plus son marché aux importations asiatiques, le reste de la région l’abandonnera. D’ailleurs, les exportations des pays asiatiques vers la Chine représentent aujourd’hui plus du double des ventes au Japon.

[Source : Lesechos.fr->http://www.lesechos.fr/info/analyses/020359435842-pourquoi-le-japon-devrait-importer-plus-des-autres-pays-d-asie.htm]

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