Critiqué sur des sorties dans des restaurants et des bars de luxe en pleine tourmente économique, le Premier ministre japonais Taro Aso a défendu son train de vie dispendieux mercredi.

« C’est mon style et je n’en changerai pas ». « Par chance, j’ai de l’argent. C’est moi qui paye », a tonné M. Aso face aux journalistes.

Héritier d’une riche famille propriétaire d’une grande entreprise de cimenterie, petit-fils et gendre de Premier ministre, le chef du gouvernement est accusé de mener la grande vie en sortant le soir dans des bars chics et de luxueux restaurants.

M. Aso a passé dimanche plusieurs heures dans le restaurant d’un grand hôtel de Tokyo, juste après s’être rendu dans un supermarché pour parler avec des électeurs de la hausse des prix, un comportement que la presse a tourné en ridicule.

« Je pense que les bars et les restaurants des hôtels sont des endroits sûrs et peu chers », a rétorqué le Premier ministre pour se justifier.

S’il s’était rendu dans un restaurant plus modeste, a-t-il objecté, on l’aurait accusé de gêner le travail des petits commerçants, à cause de la présence encombrante des gardes du corps et des journalistes à ses côtés.

Des parlementaires du Parti libéral démocrate (droite, au pouvoir), le mouvement de M. Aso, se sont récemment émus du train de vie de leur chef, alors que la plupart des Japonais se serrent la ceinture et que l’économie du pays est au bord de la récession.

Des élections législatives anticipées pourraient être convoquées dès cet automne et le principal mouvement d’opposition, le Parti démocrate du Japon (centre), essaie d’apparaître comme le parti « des petites gens » en proie aux difficultés du quotidien.

M. Aso, 68 ans, a été nommé Premier ministre fin septembre. Il a construit une partie de sa popularité en mettant en avant sa passion pour les mangas.

AFP

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