, Au Japon, la NHK vit avec les recettes de la redevance

Le nouveau président de la compagnie audiovisuelle publique japonaise NHK entre en fonction au moment où l’entreprise s’efforce de pérenniser son système de financement, qui exclut la publicité. Nommé vendredi 25 janvier, Shigeo Fukuchi a pris la tête d’un groupe dont les revenus, en baisse en 2005 et 2006, doivent atteindre 634,8 milliards de yens (4,1 milliards d’euros) au terme de l’exercice 2007 clos le 31 mars, et 657,5 milliards de yens (4,24 milliards d’euros) lors de l’exercice 2008.

Ces progrès découlent de l’application du plan sur trois ans, entre 2006 et 2008, prévoyant la suppression de 1 200 postes, 10 % du personnel, et un effort de contraction des dépenses.

Plus de 85 % des ressources de l’entreprise dépendent d’une redevance acquittée par les propriétaires de téléviseurs. Le reste émane des ventes de différents produits, magazines ou DVD. Le gouvernement accorde une contribution « inférieure à 0,01 % du budget total et affectée aux programmes destinés à l’international », précise la NHK.

REFUS DE PAYER

Depuis plusieurs années, la NHK, qui collecte seule la redevance, peine à en tirer plein bénéfice. Selon la loi, les propriétaires de téléviseurs doivent signer un contrat avec l’opérateur et régler une redevance annuelle d’environ 15 000 yens (96 euros).

Le refus de signer n’est soumis à aucune sanction. Seuls 70 % des propriétaires de téléviseurs l’ont fait. En outre, parmi les 36 millions de signataires, beaucoup ont cessé de payer leur dû, en raison de scandales ayant impliqué la NHK.

Cette désaffection concernait 1,3 million de téléspectateurs à l’été 2006, un pic qui a conduit la NHK à engager des actions en justice, ce qu’elle se refusait à faire jusque-là. Ces actions restent de portée limitée, le tribunal se bornant à rappeler ses obligations au contrevenant. Pour autant, les mauvais payeurs n’étaient plus que 700 000 en décembre 2007.

La politique suivie permet à l’entreprise d’assurer une certaine indépendance financière. Mais elle reste fragile. D’autant qu’un nouveau scandale d’initiés vient d’éclater.
Philippe Mesmer

Lemonde

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