Dans la revue de presse de ce jeudi 10 juillet 2025, voici nos actualités : les conditions de détention attaquées en justice, les discussion avec la Chine en marge de l’ASEAN, ainsi que les mouvements importants de deux îles.
Justice de l’otage
Un procès s’est ouvert à Tôkyô contre le système japonais de détention prolongée des suspects avant jugement, qualifié de « justice de l’otage ». Les plaignants dénoncent un traitement « non-humain » qui bafoue la présomption d’innocence. La pratique favorise les aveux comme condition de libération, et la détention peut durer jusqu’à 23 jours, renouvelable par de nouvelles arrestations. L’un des plaignants, acquitté après quatre mois de détention, décrit des conditions carcérales humiliantes. Les critiques estiment que ce système explique en partie le taux de condamnation de plus de 99 % au Japon. Le ministère de la Justice défend la légalité des procédures.
Discussions avec la Chine
Lors d’une rencontre en marge des réunions de l’ASEAN en Malaisie, les ministres des Affaires étrangères du Japon et de la Chine ont affirmé leur volonté de renforcer des liens stables. Takeshi Iwaya a salué des avancées sur certains sujets sensibles et appelé à une coopération stratégique accrue. Cette rencontre intervient après la levée par Pékin de l’embargo sur les produits de la mer japonais. Iwaya a également évoqué la reprise des exportations de bœuf japonais et un assouplissement des restrictions chinoises sur les terres rares. Il a par ailleurs renforcé les partenariats avec le Vietnam et la Nouvelle-Zélande.
Activité sismique
Un chercheur de l’Université du Tôhoku a constaté que deux îles du sud-ouest du Japon, Kodakarajima et Takarajima, se sont écartées de près de 10 centimètres en trois jours début juillet, suite à une activité sismique accrue dans l’archipel de Tokara. Cette déformation inhabituelle n’avait jamais été observée auparavant. Bien que survenue après un séisme de magnitude 5,6, elle pourrait être liée à des mouvements de fluides souterrains comme du magma ou à un glissement lent d’une faille. Le chercheur va continuer ses recherches et il ignore encore si ces mouvements pourraient provoquer un séisme majeur.
