La visite du ministre de l’Économie et des Finances iranien au Japon début février s’est conclue sur la signature d’un accord de partenariat économique. De nouveaux marchés s’ouvrent pour les deux États.

Fumio Kishida lors d'une visite en Iran en octobre 2015 (© Ministry of Foreign Affairs of Japan)
Fumio Kishida lors d’une visite en Iran en octobre 2015 (© Ministry of Foreign Affairs of Japan)

Le 16 janvier 2016, l’agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) de l’ONU, dirigée par le Japonais Yukiya Amano, a décidé de lever les sanctions économiques qui pesaient sur l’Iran,et qui condamnaient les recherches conduites par Téhéran en matière de nucléaire militaire. Suite à cela, la diplomatie iranienne a redoublé d’effort pour coopérer à nouveau avec les grandes puissances.

Tandis que le président iranien, Hassan Rohani, s’est affairé à rencontrer les principaux chefs d’État européens fin janvier, le ministre de l’Économie et des Finances Ali Tayebnia s’est, quant à lui, rendu au Japon le 5 février dernier où il a pu s’entretenir avec Fumio Kishida, ministre des Affaires étrangères.

Les deux hommes politiques ont chacun des intérêts considérables à investir dans le pays de l’autre.

En effet, le Japon, dont l’industrie repose en partie sur l’importation d’hydrocarbures, quasi absents du territoire nippon, espère pouvoir compter prochainement sur le pétrole et le gaz naturel iranien. Téhéran souhaite en revanche pouvoir accéder à la technologie et au savoir faire japonais. Ali Tayebnia a longuement vanté la “fiabilité et la haute qualité des produits japonais”. Il montre un intérêt tout particulier pour les voitures et les motos nippones (Suzuki a d’ailleurs déclaré qu’il comptait sans doute réintégrer sous peu le marché iranien). La délégation iranienne désire également pouvoir profiter des technologies liées aux énergies renouvelables et à l’agriculture.

Cette rencontre a donc abouti à la signature d’un accord de partenariat économique qui devrait libérer les investissements et les échanges entre les deux États. L’Iran compte ainsi plus que doubler ses exportations de pétrole au Japon avec un objectif fixé à 300 000 barils par jour (contre 110 000 durant les sanctions). L’archipel pourra, quant à lui, poursuivre un projet primordial de développement d’exploitation pétrolière dans le sud-ouest de l’Iran, sur l’un des plus grands gisements du monde, mis en suspens en 2010 du fait des sanctions.

Les opportunités commerciales nombreuses ont conduit le Japon et l’Iran à signer cet accord, qui marque la première étape d’un processus de rapprochement économique.

Hugo Pelet – source : The Japan Times

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