Voici l’histoire d’un vieil homme, qui répondait au nom de Takahama, et que tout le monde croyait fou.

 

Deux Piérides de la rave – papillons de la famille des Pieridae – pendant l'accouplement. P. rapae est une des espèces de papillons diurnes les plus répandues et communs. Elle est présente naturellement en Eurasie jusqu'à la péninsule Arabique, au Maghreb, au Islande et au Japon (© 池田正樹)
Deux Piérides de la rave – papillons de la famille des Pieridae – pendant l’accouplement. P. rapae est une des espèces de papillons diurnes les plus répandues et communs. Elle est présente naturellement en Eurasie jusqu’à la péninsule Arabique, au Maghreb, au Islande et au Japon (© 池田正樹)

Takahama vivait dans une petite maison située derrière un cimetière. Malgré le fait qu’il était considéré comme un homme gentil, agréable et aimé de tout le monde, les gens le considéraient comme fou. Car, il avait choisi la profession de gardien de cimetière et que, malgré son âge avancé, il n’avait jamais eu de femme pour partager son logis.

Un jour, gravement malade, sa belle-sœur et son neveu vinrent s’occuper de lui. Takahama semblait s’endormir de plus en plus profondément et c’est à ce moment-là qu’un papillon blanc entra dans la pièce et se posa sur son oreille. Le jeune homme, qui était alors à ses côtés, était fatigué et essaya de le faire partir trois fois de suite. Mais le papillon paraissait résolu et déterminé. Et quand le vieil homme lâcha son dernier souffle, le papillon prit son envole et reparti. Alors, le jeune garçon décida de le suivre et vit qu’il se dirigeait vers le cimetière et se posa sur une tombe avant de disparaitre. Sur cette stèle était gravé le nom de « Akiko », ainsi que la manière dont elle avait perdu la vie lorsqu’elle n’avait que 18 ans. La pierre tombale était vieille et couverte de mousse. Cependant, elle était entourée de fleurs récemment arrosées.

Il retourna alors à la maison pour raconter, à sa mère, ce qui venait de se passer. Elle s’assit et lui raconta qu’il y a longtemps, Takahama tomba irrémédiablement amoureux d’une femme nommée Akiko, et que la réciprocité fût complète. Toutefois, le lendemain de leur mariage, elle mourut de la tuberculose. Il lui promit alors de ne jamais se marier, et qu’il vivrait toujours près de sa tombe. Durant toutes les années qui passèrent, il ne faillit jamais à sa promesse. Il garda intact dans son cœur, l’amour qu’il porta pour elle depuis leur première rencontre, et chaque jour, que cela soit l’été, l’automne, l’hiver ou le printemps, Takahama allait se recueillir sur sa tombe, s’en occuper, la balayer, avant de déposer des fleurs. 60 ans après la mort d’Akiko, Takahama n’avait pas manqué un seul jour.

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5 Commentaires

    • Je prend du temps pour chercher sur internet, ou bien dans des livres pour essayer de trouver des histoires qui mérite que l’on s’y intéresse et qui sont peu connue.

      Je suis d’accord avec toi, triste histoire, mais quand même belle par son exemple d’amour.

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