Une centaine de lycéens se sont rassemblés jeudi pour tester la résistance du célèbre pont Kintaikyô.

Pont Kintaikyô, Iwakuni © Jean-François Heimburger
Pont Kintaikyô, Iwakuni.
© Jean-François Heimburger

Des chercheurs de l’Université de Waseda ont vérifié jeudi l’état du pont Kintaikyô, édifice qui traverse la rivière Nishikigawa, dans la ville d’Iwakuni. Ce « bilan de santé » est réalisé une fois tous les cinq ans, depuis sa rénovation en 2004. Cette même année marque d’ailleurs le début de l’alliance d’amitié entre ce pont et son jumeau chinois, situé sur le lac de l’Ouest à Hangzhou.

Pour l’occasion, 120 lycéens de la région ont franchi la construction en formant quatre lignes. Sous leur poids, évalué à six tonnes, l’édifice n’a bougé que d’un millimètre au maximum selon les scientifiques, comme dix ans auparavant. Les résultats de cet examen sont donc rassurants, surtout compte tenu de l’histoire mouvementée du Kintaikyô.

Suite à la destruction régulière des premiers ponts franchissant la puissante rivière Nishikigawa, le seigneur Kikkawa Hiroyoshi voulu construire un édifice plus solide. Soigné par un moine d’origine chinoise, il apprit qu’il existait en Chine un pont réputé pour sa solidité. Sans l’imiter mais en s’inspirant de cette technique, il fit construire en 1673 un ouvrage en cinq arcs, reposant sur des pieds de pierre. Détruit l’année suivante, le pont fut reconstruit en 1675 et la structure fortifiée par des rocs ancrés dans la rivière. Il coula beaucoup d’eau sous ce pont jusqu’à ce qu’un typhon le ravage une nouvelle fois, en 1950. Les soldats américains qui avaient prélevé des pierres dans cette rivière pour construire une piste d’atterrissage y sont peut-être pour quelque chose. La construction a été réédifiée en 1952 et sa structure de bois a fait l’objet d’une série de rénovations au début des années 2000.

Aujourd’hui, la traversée du pont japonais s’effectue moyennant 300 yens (2 euros), une réduction étant accordée aux écoliers. Après ce nouveau test de résistance, les visiteurs pourront effectuer la traversée en toute confiance, peut-être munis d’un billet incluant la visite du château d’Iwakuni, accessible par un funiculaire.

Jean-François Heimburger

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11 Commentaires

  1. Ce n’est pas le poids seul qui permet de verifier la solidité de l’ouvrage, 6 tonnes n’est rien du tout pour un pont, mais le phénomène de résonance mécanique provoqué par les personnes qui traversent le pont au pas cadencé. Avec un pont de grande porté et plus encore un pont suspendu, l’effet est destructeur pour le pont.
    Pour les amateurs des aventures de Miyamoto Musashi, Il y a une statue de Sasaki Kojiro près du pont qui parait-il découvrit à cet endroit sa technique.

    • Voilà qui est intéressant et méconnu ! Quelle force jusqu ‘ici incomprise a réussi à détruire le pont de ce lieu plusieurs fois ? On pourrait parler de malchance ou de sort . Si le pas cadencé de soldats peut ébranler un pont, comme nous le rapporte deepsl, la cadence, le rythme, faisant résonance, élément que nous ne prenons pas en compte , ne pourrions nous pas entrevoir des explications d’ordre vibratoire aux phénomènes ? Le Japon regorge de croyances aux forces naturelles qu ‘il déifie , esprits des lieux , des montagnes, des rochers … , esprit shinto ? Le pont me les rappelle et à vous ? En tout cas , une fois encore , on VOIT la force de l ‘armée : marcher au pas cadencé !
      Vous soulevez une question deepsl .

      • Rien de magique ou de surnaturel dans ce phénomène, ancoliase, c’est un effet mécanique très connu et ne n’est pas non plus grace à la magie ou l’aide des esprits que les ponts se construisent mais avec la technique.
        En ayant prélevé des graviers dans le lit de la rivière pour la construction de leur base, l’armée américaine n’est pas la seule responsable de sa destruction par le typhon de 1950 car si le pont avait été très bien entretenu pendant plus de 250 ans il ne l’était plus pendant les longues années de guerre du Japon, il n’est pas praticable par les véhicules motorisés.
        Quand il fut construit, seuls les samouraïs avaient le droit de l’emprunter.

        •  » Rien de magique ou de surnaturel dans les destructions successives de ce pont  » , dîtes – vous deepsl,. C’est la vibration provoquée par la marche cadencée qui me fit penser . que ce qui est appelé MAGIE ou s’APPARENTANT AU DIVIN , n ‘est peut être QUE d’ORDRE VIBRATOIRE . C ‘est une notion actuellement admise . mais soudain
          je vois convoqués et rassemblés sur le pont les forces Bouddhistes, shintoïstes et d’autres , je ne les connais pas toutes . Le Japon en regorge . Je connais des danseuses à Lille qui se sont rendues dans la montagne au japon avec très peu pour survivre et qui devaient affronter les dieux ! A Lille , une grande ville , on croit ça ! Elles envoyaient des cartes postales donnant des nouvelles , se battaient pour nous , aujourd ‘ hui ce serait par SMS , des textos .
          Le pont celui là par exemple , est une occase pour les convoquer tous, ces dieux pardi ! . S ‘ils peuvent vous faire sauter une mine, déclencher un typhon, une simple tempête comme par ici , pays du vent que ce village où les gouttières se décrochent, les tuiles tombent , les parasols s’envolent , la Terre tremble , parfois , je parle de ce que je connais et les ravages de la cicadelle !
          Vous m ‘avez fait rêver . les dieux convoqués , rassemblés sur un pont seront ils plus légers qu ‘une armée marchant au pas cadencé ?

  2. Je ne peux pas répondre à deepsl, sous son com . le spot REPONDRE a disparu , je n ‘ai jamais vu ça . Et Il me tutoie, deepsl , maintenant depuis quand ? je ne le tutoie pas moi ; Et qu ‘est ce qui est félé ?, est ce moi selon lui ?, J ‘aurais bien aimé laisser le dernier mot à Jonasan , sur  » l ‘anecdote  » mais je pense quand même que je doive répondre . Fêlée moi ? . Les ponts c’est fait pour les franchir ou danser dessus sans qu ‘ils s’effondrent . Les dieux ne sont pas tous méchants .

    • Quand on s’expose sur le Net il ne faut être ni trop susceptible ni se prendre trop au sérieux surtout si l’on pond des phrases sans queue ni tête, pour le reste on est prié de laisser les Dieux aux vestiaires ou aux vestales, c’est selon.

      Pon pon pon

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