La bataille du Pacifique est finie pour les groupes automobiles américains.

Financièrement exsangues, ils sont contraints de dénouer les liens capitalistiques qu’ils avaient tissés avec les constructeurs japonais. Après l’abandon de Mitsubishi par DaimlerChrysler il y a trois ans, General Motors a annoncé lundi qu’il soldait, pour 182 millions d’euros, les 3,02% qu’il détenait encore chez Suzuki.

Hier, Ford a annoncé la vente à des investisseurs japonais de 20% de Mazda, valorisés 410 millions d’euros. Le groupe de Dearborn conservera néanmoins 13,4% du constructeur. Cette collaboration lancée en 1979 était sans doute la plus aboutie. Le groupe américain avait ouvert la voie au Japon, quitte à essuyer les plâtres. Mazda a été un passage obligé pour le top management de Ford où ils ont analysé les méthodes de production qui ont fait la réputation et la réussite des Japonais. Une coentreprise implantée à Flat Rock, dans le Michigan, assemble les Ford Mustang et les Mazda 6. Les deux groupes collaborent pour les modèles d’entrée de gamme. Désormais, la principale participation occidentale dans un constructeur japonais est celle de Renault dans Nissan.

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