Il existe un grand nombre de visas pour partir au Japon. Ils dépendent de la durée et de l’objectif de votre voyage. En fonction de ces critères, on peut établir trois catégories bien distinctes : les séjours temporaires, les visas pour les séjours longs et le visa vacances-travail (working-holiday). En voici un descriptif. Dans tous les cas, un passeport en cours de validité et évidemment nécessaire.
Les séjours à court terme (moins de 90 jours)
La durée autorisée d’un séjour temporaire dépend du pays où vous résidez et dont vous possédez la nationalité. Pour la France, elle est de trois mois. Les titulaires d’un passeport français sont exemptés de visa dans le cas d’un séjour temporaire. Durant celui-ci, il n’est possible d’effectuer aucune activité rémunérée. Par ailleurs, vous devez être en possession d’un billet de retour à votre entrée sur le territoire japonais.
L’exemption de visa concerne :
- Les séjours touristiques
- Les transits
- Les visites à la famille et aux amis
- Les voyages d’affaires
- Les stages non rémunérés
- Les voyages d’études
- La participation à des colloques et conférences
- Les reportages journalistiques et les documentaires
- Les concours amateurs
- Le passage d’examens d’entrée à l’université
- Les démarches à effectuer pour un mariage
Vous pouvez aussi obtenir une prolongation de votre séjour auprès du bureau japonais de l’immigration, mais cela n’est pas garanti.
Les séjours à long-terme (plus de 90 jours)
Au delà de trois mois, votre séjour est considéré comme un séjour long. L’obtention d’un visa spécifique en fonction de votre projet au Japon est dès lors essentielle.
Afin d’obtenir ledit visa, il vous faudra tout d’abord obtenir un Certificate of Eligibility, ou COE. C’est un document qui prouve que l’on vient bien séjourner au Japon pour des raisons non frauduleuses et confirme son statut de résident. Il n’est pas indispensable pour la demande d’un visa de long séjour mais il en réduit fortement les délais d’obtention. Cependant, il ne constitue en rien une garantie d’obtention d’un visa. Le COE s’obtient seulement au Japon et il est gratuit.
Intéressons nous maintenant aux visas en eux-mêmes
- Vous allez partir travailler au Japon
- Vous partez étudier au Japon
- Vous partez en stage au Japon
- Un membre de votre famille est japonais
- Autres cas de figure
Le visa « travail »
Si vous voulez obtenir ce visa, il vous faut au préalable avoir signé un contrat de travail avec une entreprise résidant sur le territoire japonais. Le COE est obligatoire et il est à noter que ce visa est indispensable même pour un contrat de moins de trois mois.
Il y a plusieurs catégories de travail, divisées en deux parties : les visas pour travailler dans des entreprises privées et ceux accordés à des professions spécifiques.
On trouve cinq catégories de visas de travail pour les personnes qui souhaiteraient travailler dans des entreprises privées :
- Spécialiste en sciences humaines/services internationaux : pour ceux qui travaillent dans les domaines juridique, social, économique, le commerce international, la traduction, l’interprétariat…
- Ingénieur : pour ceux qui travaillent dans le domaine de l’ingénierie, des sciences physiques…
- Personnes mutées : pour ceux qui ont travaillé pendant plusieurs années dans une entreprise localisée à l’étranger
- Main-d’œuvre qualifiée : compétences spécifiques à l’étranger (la cuisine française par exemple), ou compétences spéciales (pilote d’avion). Cela requiert 3 à 10 ans d’expérience dans le domaine.
- Investisseur/Business Manager : création d’une start-up au Japon, responsable d’un département d’une entreprise au nom d’une firme étrangère
Il existe aussi des cas particuliers dans lesquels le Japon octroie un visa de travail, dont voici la liste :
- Les diplomates en mission
- Les professeurs. Cette catégorie se distingue par deux points : tout d’abord, dans le cadre de la recherche ou de l’enseignement au sein d’une université ou d’une autre institution à visée éducative. Une autre catégorie de professeurs se chargera d’enseigner les langues étrangères ou un autre domaine dans les écoles primaires, les collèges, les lycées.
- Les artistes : comme pour les professeurs, on fait la différence entre deux types d’artistes. D’une part les peintres, sculpteurs, photographes, écrivains, dont les revenus doivent être suffisants pour rester au Japon sur le long-terme. D’autre part, les artistes qui effectuent des performances dans les domaines de la musique, du théâtre, ou encore du sport.
- Les activités religieuses, plus précisément, les missionnaires envoyés par des organisations religieuses étrangères.
- Les journalistes. Cette catégorie comprend les journalistes ayant un contrat avec des agences de presse japonaises et les freelances.
- Les services juridiques et de comptabilité : avocats, comptables…
- Les services médicaux : les docteurs, dentistes et autres médecins spécialistes dans un domaine particulier qui bénéficient de qualifications en rapport avec le Japon.
- Les chercheurs : ceux qui ont un contrat avec une organisation publique ou privée.
Les personnes pratiquant des métiers manuels et peu qualifiés ne sont pas autorisés à séjourner au Japon sur le long-terme avec un visa travail.
Le visa « études »
Il s’adresse aux personnes qui viennent étudier au sein d’un établissement japonais pour plus de trois mois. Le CEO est aussi obligatoire pour l’obtention de ce visa.
Le visa « stages »
Ce visa concerne seulement les personnes qui doivent effectuer un stage dans le cadre de leurs études. Il est indispensable si le stage est rémunéré et dure moins de trois mois. Dans le cas où le stage n’est pas obligatoire, il est impératif d’obtenir un CEO.
Le visa « rapprochement familial »
Il concerne les personnes mariées dont le conjoint va résider au Japon sur une longue durée ainsi que les enfants issus de cette union. Les personnes pacsées ne sont pas concernées. Ce visa ne permet pas de travailler. Il est fortement recommandé d’obtenir un COE.
Le visa « époux et descendants de japonais »
Ce visa est proposé aux personnes mariées à un ou une japonais-e et qui souhaitent vivre au Japon sur la durée. Les personnes dont le parent est japonais mais qui ne possèdent pas la nationalité japonaise peuvent aussi bénéficier de ce visa. Le CEO est fortement recommandé.
Le visa « JSPS »
Ce visa particulier est réservé aux personnes soutenues par la JSPS (Japan Society for the Promotion of Science). La JSPS promeut la recherche dans différents domaines scientifiques tels que les sciences dures et les sciences humaines et sociales. L’obtention du CEO est conseillée.
Le visa « activités culturelles »
Ce visa s’adresse aux personnes souhaitant résider au Japon dans le but d’acquérir un savoir-faire typiquement japonais, comme la cérémonie du thé ou les arts martiaux. Le CEO est obligatoire.
Le visa « Rotary Club »
Celui-ci ne concerne que les jeunes membres du Rotary Club, association qui a pour but de faire progresser la paix dans le monde et de servir l’intérêt général, et qui partent au Japon dans le cadre d’un échange scolaire.
Le visa « boursiers du gouvernement japonais »
Ce visa ne concerne que ceux qui bénéficient d’une bourse allouée par un des ministères japonais dans le cadre des études ou de la recherche. Parmi eux on trouve le ministère de l’Éducation, de la Culture, du Sport.
Visa vacances-travail
Le visa vacances-travail ne concerne que les ressortissants français. Créé dans le but de favoriser les échanges humains et culturels entre les deux pays il permet de séjourner au Japon pendant un an dans un but touristique, avec la possibilité de travailler pour compléter les moyens financiers à sa disposition. Si une personne bénéficiant de ce type de visa devait travailler, elle doit le faire dans le respect des mœurs. (interdiction de travailler dans des bars, boîtes de nuit, casinos…)
Plusieurs conditions sont requises pour obtenir ce visa :
- Avoir entre 18 et 30 ans
- Respecter les termes de l’accord bilatéral
- Ne pas être accompagné d’enfant
- Ne pas avoir obtenu ce visa auparavant
- Présenter un certificat médical attestant d’une bonne santé
Permis de ré-entrée
Ce n’est pas un visa mais il sera utile pour ceux qui en possèdent déjà un à long terme et ont besoin de voyager à l’étranger. Pour revenir au Japon, le permis de ré-entrée est indispensable. Depuis juillet 2012, il n’est plus nécessaire de l’obtenir si vous revenez moins de douze mois après votre départ. Dans le cas contraire, vous devez en faire la demande en avance sous peine de voir votre visa annulé.