Alors que la nature n’a pas épargné le Japon ces derniers jours, un rapport sur les dommages économiques provoqués par les désastres naturels vient questionner la sécurité des grandes villes nippones.
La semaine dernière, le Japon a été victime d’une succession de manifestations naturelles graves. Dès le vendredi 11 septembre 2015, des inondations sans précédent ont touché la ville de Jôsô, laissant derrière elles un bilan provisoire de 7 morts. Le lendemain, un séisme de magnitude 5,7 enregistré à Tôkyô a fait une quinzaine de blessés. Pour terminer, ce lundi 14 septembre, le Mont Aso sur l’île de Kyûshû est entré en éruption. Alors qu’aucune victime n’est pour l’instant à déplorer, le niveau d’alerte a été élevé à 3 sur 5 et une épaisse fumée grisâtre continue de se dégager de ce volcan de 1592m, perturbant légèrement le trafic aérien.
Ces événements font alors écho aux nombreuses catastrophes qui ont touché l’archipel à cette même époque l’an dernier. L’éruption du Mont Ontake (53 morts) et les glissements de terrain à Hiroshima (74 morts) sont toujours présents dans les mémoires.
Dans ce contexte particulier, un prestigieux rapport britannique, le Lloyd’s City Risk Index, émis par le marché d’assurance Lloyd’s of London en collaboration avec la Judge Business School de l’Université de Cambridge, vient tirer la sonnette d’alarme à propos des risques auxquels sont exposées les villes japonaises. Menée dans le monde entier, cette étude calcule la part du PIB d’une zone géographique donnée qui serait sacrifiée sur une période de 10 ans, pour faire face aux catastrophes naturelles et humaines qui la toucheraient.
13 villes japonaises ont été mises en avant dans ce rapport et ce sont évidemment Tôkyô et Ôsaka qui soulèvent le plus d’inquiétude. Selon les experts à l’origine du Lloyd’s City Risk Index, ces deux mégalopoles, du fait de leur poids économique prépondérant et de leur situation géographique, seraient particulièrement exposées aux pertes économiques causées par les désastres naturels et humains. La capitale japonaise serait par ailleurs, la deuxième ville au monde qui comporterait le plus de risque de cette nature (après Taipei).
Il ne s’agit pas pour autant de sombrer dans le catastrophisme. Le rapport a pour principal but d’aider les gouvernants à s’assurer que leurs villes soient préparées à gérer ces crises, qui ne relèvent pour l’instant que de l’hypothèse et des calculs macroéconomiques.