L’avancée de troupes militaires russes dans les territoires de l’est de l’Ukraine dimanche dernier à fait frémir le monde entier. Le gouvernement japonais s’est joint aux puissances occidentales pour exprimer son inquiétude face à l’embrasement du pays, mais reste prudent.

La place Maidan de Kiev en 2005 (© Irpen)
La place Maidan de Kiev en 2005 (© Irpen)

Les principales places financières ont tremblé suite aux derniers soubresauts de la crise ukrainienne. Les indices bousiers des marchés asiatiques, comme ceux de Francfort (-2,8%), Paris (2%), New York, Moscou (près de -11%), ont nettement baissé à Hongkong (-1,47%) et à Tôkyô (-1,27%).

Suite à la révolution dite « du Maïdan » qui a conduit à la destitution du président ukrainien Viktor Ianoukovytch et à la constitution d’un gouvernement de transition, des troupes russes ont pris le contrôle de la péninsule de Crimée dans la journée de dimanche. Les dirigeants des pays du G7 ont fait état dans une déclaration commune d’une « claire violation de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de l’Ukraine ».

Ainsi, le Japon à rejoint les positions du Canada, de la France, de l’Allemagne, de l’Italie, de l’Angleterre et des États-Unis pour exprimer son inquiétude mais reste évasif quant aux éventuelles conséquences que les évènements pourraient entrainer sur les relations nippo-russes.

« Notre pays espère que les parties concernées se comporteront prudemment, avec retenue et responsabilité » a officiellement annoncé Yoshihide Suga, secrétaire général du gouvernement. Mais le positionnement du Japon aux côtés de l’Europe et des États-Unis rend l’exercice diplomatique avec la Russie délicat.

En effet, depuis quelques mois, Shinzo Abe tente de réchauffer les relations diplomatiques entre les deux pays : le Premier ministre japonais était l’un des rares dirigeants pro-occidentaux à avoir assisté à la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Sotchi en février. Le Japon préparerait d’autre part un traité de paix avec la Russie, jamais signé depuis la seconde guerre mondiale en raison du différend territoriale qui oppose les deux pays au sujet des îles Kouriles. Lors de sa visite au Kremlin en avril 2013, Shinzo Abe avait déclaré pouvoir établir des relations de confiance avec Vladimir Poutine en vue de relations diplomatiques amicales.

Ainsi, la diplomatie japonaise doit redoubler de prudence sur ce dossier. Tourner le dos à la Russie, comme semblent s’apprêter à le faire certains pays européens, représenterait un manque à gagner colossal pour le Japon qui cherche à faire de ce grand pays riche en ressources l’un de ses partenaires commerciaux privilégiés.

Iban Carpentier – sources : Les Échos, The Japan Times, News on Japan, Japan Today, La documentation française

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1 COMMENTAIRE

  1. Et le Japon a bien raison d’être prudent, Poutine est certainement le chef d’Etat le plus intelligent et malin au pouvoir actuellement et Poutine un plan caché bien plus vaste et ambitieux que le retour de la Crimée qui s’est par ailleurs retrouvé presque par hasard territoire ukrainien à la fin de l’URSS. Le plan de Poutine c’est le contrôle énergétique et les moyens d’acheminer gaz et pétrole à ses clients.
    Ca ne fait surement pas plaisir aux bobo parisiens et stratèges américains mais Poutine est l’homme fort de ce début de siècle.

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