Le conglomérat industriel japonais Toshiba prévoit de livrer un système de traitement de l’eau radioactive à la centrale accidentée de Fukushima pour accélérer la décontamination, les moyens actuels rencontrant de fréquents problèmes, selon les médias nippons.
Le dispositif de Toshiba, qui peut en théorie traiter 1.200 tonnes d’eau par jour, devrait entrer en exploitation début août pour aider l’exploitant du site de Fukushima, Tokyo Electric Power (Tepco), à circonscrire l’accident nucléaire déclenché le 11 mars par un terrible séisme et un tsunami géant.
L’unité centrale, de 1,4 mètre de diamètre et 3,6 mètres de hauteur, est équipée de 14 tours d’absorption pour éliminer les substances radioactives, selon les responsables de Toshiba cités par l’agence Kyodo.
Le groupe dit avoir travaillé à réduire les risques de dysfonctionnement en limitant le nombre de pompes intégrées dans le système.
A la centrale nucléaire de Fukushima, les efforts pour décontaminer les dizaines de milliers de tonnes d’eau radioactive accumulée dans les installations ont été fréquemment interrompus.
L’usine spéciale construite sur place en urgence par le groupe français Areva et l’américain Kurion rencontre des difficultés récurrentes, à cause de la très forte teneur en éléments radioactifs du liquide à traiter. Le système, mis en service mi-juin, était de nouveau arrêté jeudi, après la découverte d’une fuite la veille.
Les moyens proposés par Toshiba pourraient fonctionner de façon autonome ou bien être reliés aux équipements d’Areva et Kurion, diverses options étant actuellement à l’étude.
Par ailleurs, compte tenu de l’évolution de la situation à Fukushima, les autorités ont indiqué qu’elles allaient étudier la possibilité d’une réduction du périmètre d’évacuation des populations.
Une éventuelle décision sera prise en lien avec les élus locaux en fonction des résultats des diverses opérations toujours en cours pour refroidir les réacteurs et minimiser les risques de rejets radioactifs, a précisé jeudi le porte-parole du gouvernement.
