Un nouveau lot de près de 850 boeufs soupçonnés d’avoir été nourris de paille de riz radioactive ont été recensés dans plusieurs préfectures du Japon, portant à près de 1.500 têtes le nombre de bovins contaminés livrés dans quasiment tout le pays, a-t-on appris jeudi.
Les investigations conduites par les autorités ont révélé qu’au moins 835 nouveaux bovins suspectés de contamination ont été expédiés à partir de fermes des préfectures d’Iwate (nord), Akita (nord), Gunma (centre), Niigata (côte ouest), Gifu (centre) et Shizuoka (centre-sud), selon les décomptes des médias.
Ce nombre s’ajoute au précédent lot de quelque 650 bovins livrés à partir d’élevages des régions de Niigata, Fukushima (nord-est), Yamagata (centre) et Saitama (région de Tokyo).
Le gouvernement japonais avait interdit mardi la vente du boeuf de la préfecture de Fukushima après la découverte de viande radioactive, en raison de l’ingestion de foin exposé aux radiations émises par la centrale accidentée de Fukushima.
Depuis ces premiers signalements, l’extension des contrôles permet de déceler d’autres cas qui amplifient l’anxiété de la population.
A Iwate, une teneur en césium radioactif allant jusqu’à 57.000 becquerels par kilogramme – bien au-dessus de la limite fixée par le gouvernement de 300 becquerels – a été détectée dans la paille de riz donnée au bétail, selon l’administration préfectorale.
C’est la première fois que du césium radioactif est détecté dans de la paille de riz produite dans cette préfecture.
Le bétail des fermes de Shizuoka, Akita, Gunma et Gifu a pour sa part été nourri avec de la paille de riz provenant de Tome, dans la préfecture de Miyagi (nord-est), située au nord de la centrale accidentée de Fukushima.
Au total, huit préfectures ont reçu des envois de paille de riz produite à Miyagi, en tout ou partie recueillie après l’accident nucléaire. Des dizaines de fermes ont alimenté leur élevage avec cette nourriture.
Alors que certaines préfectures prennent des dispositions pour informer leurs exploitants agricoles, le ministère de la Santé, du Travail et des Affaires sociales a décidé mercredi de demander aux municipalités de mettre la priorité sur le contrôle des bovins déjà sur le marché plutôt que sur des légumes et autres produits en attente d’expédition.