L’impact du tatouage dans le monde ne cesse de s’accroitre, alors qu’au Japon une certaine discrimination subsiste encore aujourd’hui.

Un homme tatoué à la fin du XIXe siècle (© S. Ogawa, Photographer, Yokohama)
Un homme tatoué à la fin du XIXe siècle (© S. Ogawa, Photographer, Yokohama)

Le tatouage traditionnel irezumi a la particularité de s’étendre sur pratiquement tout le corps, avec la technique tebori, plus douloureuse, plus longue et plus onéreuse, due à sa réalisation a la main. Seules les zones visibles restent vierges, le visage, le cou, le centre du torse, les mains et les pieds, de façon à ce que les motifs soient cachés sous des vêtements. Contrairement aux tatoueurs qui utilisent le dermographe (machine électrique), cet art à part entière et ancestral se pratique avec des aiguilles fixées sur un bâton. L’artiste débutera son œuvre par les contours, qui se fera en une journée, puis au fur et à mesure des moyens de son client commencera le remplissage. Après plus de 300 heures de souffrance, le tatouage sera finalisé par la signature du tatoueur, lui-même. Le savoir-faire de cet art se transmet du maître à son disciple, demandant plusieurs dizaines d’années de préparation. À la fin de sa formation, l’apprenti recevra son nom de tatoueur par son maître, incluant le mot hori, signifiant graver, à son pseudonyme.

Le tatouage est mal perçu, il est considéré comme un signe distinctif des criminels, le plus souvent l’associé à la mafia japonaise, les yakuza. De plus en plus de japonais optent pour des pièces moins conséquentes, afin de les dissimuler facilement. Certains lieux, comme les bains publics, interdisent l’entrée à des personnes tatouées. Pourtant, une étude aurait démontré que seulement 30% des prisonniers étaient tatoués.

Le procédé des tatoueurs japonais à quelque peu changer, seulement la stérilisation, et/ou le dermographe selon l’artiste, sont concernés. Une fascination pour cet art controversé persiste, son côté mystérieux et historique attirent les plus curieux qui souhaitent en connaître le secret.

Solène Perdriaux

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