Depuis septembre, les boites électroniques de 33 groupes antinucléaires japonais ont été spammées de plus de 2 millions de messages, la plupart à caractère haineux, ralentissant ainsi considérablement leurs activités.

Manifestation antinucléaire à Tôkyô en septembre 2011 - DR
Manifestation antinucléaire à Tôkyô en septembre 2011 – DR

Yasue Asahira, une membre de « Sayonara Shimane Genpatsu Network » (un groupe antinucléaire basé à Shimane), déclare que le site a reçu mi-septembre pas moins de 10 000 courriels. On pouvait lire dans certains de ces messages : « Sans un massacre des activistes antinucléaires, le monde ne connaîtra jamais la paix ». La majeure partie des autres courriels étaient des messages de confirmation d’inscription au site.

Selon Hideki Hayashi à la tête d’un autre groupe antinucléaire, ces pourriels intempestifs empêchent son équipe de filtrer correctement les messages importants, et qu’ils ont presque endommagé son ordinateur. Il confie également ceci : « Depuis que nous menons des activités antinucléaires, nous sommes plus ou moins habitués à ce type de harcèlement. Cependant nous avons peur que ce genre de menaces dissuade d’éventuels nouveaux membres à nous rejoindre ».

Voici en quoi consiste cette cyberattaque : la personne se procure d’abord l’adresse électronique du site qu’il veut attaquer. Il va ensuite l’utiliser pour s’inscrire sur un autre site militant en utilisant un programme qui va lui faire générer automatiquement à peu près 300 messages de demandes de confirmation d’inscription. Le site dont le courriel a été utilisé va ensuite créer à son tour le même nombre de messages de confirmation ou validation.

Les adresses IP des auteurs de ces attaques n’ont pour le moment pas été identifiées, ils auraient utilisé le programme d’anonymat « TOR » afin de ne pas pouvoir être pistés. Selon Asahira, cela ne fait aucun doute que le ou les personnes derrières ces méfaits sont pro-nucléaires.

 Daï Kaho – Sources : The Japan Times, The Asahi Shimbun

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7 Commentaires

  1. Je pensais que le Japon était relativement épargné par la délinquance informatique. Mais le sabotage est un acte de guerre, et il s’agit bel et bien d’une guerre contre le nucléaire, dans laquelle les pro-nucléaires sont sans pitié…

  2. Même si il y a peu de chances de trouver le ou les coupables de ces attaques à cause du système « TOR » qui a été utilisé, il serait réellement intéressant de savoir l’ampleur de ce genre de groupuscule, et si il y a un véritable lien avec des lobbies pro-nucléaires.

  3. Ils ne connaissent pas le Captcha au Japon ?
    Ceci dit, il y a tellement d’argent en jeu que les pourriels me semblent bien innocents. Je ne serai pas surpris qu’il se passe des choses plus graves dans les années à venir.

    • En général, quand on veut pourrir la situation en laissant agir les extrêmistes, c’est qu’on ne se sent plus en position de force.
      Les derniers combats risquent d’être violents car c’est sans doute le début de la fin du nucléaire tout puissant au Japon. 😉

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