La chambre basse du Parlement japonais a voté mercredi une rallonge budgétaire de 2000 milliards de yens (18 milliards d’euros) destinée à la reconstruction post-séisme et au traitement de l’accident nucléaire de Fukushima.

La Chambre haute devrait aussi approuver vendredi cette allocation de crédits supplémentaires, les voix de formations conservatrices de l’opposition (Parti Libéral-Démocrate et Nouveau Komeito) s’ajoutant à celles du Parti Démocrate du Japon (PDJ, centre-gauche) au pouvoir.

Le budget prévoit 800 milliards de yens pour la reconstruction et 275 milliards pour les mesures relatives au traitement de l’accident nucléaire de la centrale Fukushima Daiichi, y compris l’indemnisation des victimes et des contrôles de santé pour les résidents des environs.

Quelque 550 milliards supplémentaires seront versés aux autorités locales des régions ravagées et 300 milliards de plus sont prévus pour aider les personnes dont la maison a été détruite ou gravement endommagée par la catastrophe.

Le gouvernement promet d’utiliser en priorité des fonds excédentaires de l’année dernière afin d’éviter d’avoir à émettre de nouvelles obligations, le Japon étant déjà lesté d’une dette publique représentant environ deux fois son produit intérieur brut (PIB).

Le gouvernement a estimé les coûts résultant des dommages causés par la catastrophe du 11 mars à 16’900 milliards de yens (150 milliards d’euros). Mais ce coût n’inclut pas les conséquences économiques indirectes (perturbations des transports, du réseau électrique, du fonctionnement des entreprises…) ni les dépenses afférentes à l’accident nucléaire de Fukushima.

L’adoption de cette deuxième enveloppe budgétaire additionnelle, après une première de 4000 milliards de yens (35 milliards d’euros), est l’une des conditions posées par le Premier ministre, Naoto Kan, avant de quitter ses fonctions, le sentiment du devoir accompli, comme il l’a indiqué il y a plusieurs semaines.

Il veut en outre faire approuver encore au moins deux textes avant de laisser son poste, l’un portant sur l’émission de bons du Trésor pour couvrir le déficit budgétaire (40% du budget annuel initial), l’autre visant à favoriser le développement des énergies renouvelables.

Le chef du gouvernement a survécu à un vote de défiance en juin, en promettant de démissionner une fois atteint un certain stade de la reconstruction, sans cependant préciser le moment exact.

Critiqué pour la gestion jugée lente et insatisfaisante de la situation résultant du désastre, M. Kan est au plus bas dans les sondages d’opinion.

© 2011 – Romandie.com – ds – (AWP / 20.07.2011 10h46)

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